Le Parisien : Manif des policiers municipaux sous les fenêtres du maire (Carrières-Sous-Poissy - 78)
Publié le 28 Mars 2014
Hervé Rachynski | Publié le 28 mars 2014, 00h00
Carrières-sous-Poissy, hier matin. Près de cinquante membres du Syndicat de défense des policiers municipaux entendaient soutenir par leur action leur ancien chef, suspendu en février 2012, « qui a refusé de travailler dans l’illégalité », selon eux. (LP/H.R.)
NOUVEAUX rebondissements dans l'affaire qui oppose depuis deux ans la municipalité de Carrières-sous-Poissy à son ancien chef de la police municipale. Accusé de faits de violence à l'encontre d'un adjoint au cours d'un entretien professionnel, en septembre 2013, ce policier a été relaxé lundi par le tribunal correctionnel de Versailles pour les faits reprochés. « Ce n'est que justice » confie Jean*, en poste à Carrières-sous-Poissy depuis le 1er juillet 2011.
Hier matin, une cinquantaine de membres du Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) sont venus soutenir leur collègue devant de la mairie. « Une action forte pour dénoncer le comportement de cette administration à l'encontre d'un agent qui a refusé de travailler dans l'illégalité », confie Richard Mousset, secrétaire général du SDPM.
Eddie Aït dénonce une manipulation politique
« J'ai essayé d'expliquer à Monsieur le maire que les agents de surveillance ne pouvaient pas être associés aux effectifs de la police municipale, de part leur statut », confie Jean, suspendu de ses fonctions en février 2012. Pour le syndicat professionnel, l'affaire concernant l'ex-chef de la police municipale est un cas d'école : « Les élus de tout bord demandent n'importe quoi aux policiers municipaux. » Jean pouvait également compter, hier, sur le soutien de Mireille Bourbon-Perez, ex-adjointe en charge du personnel communal, passée depuis dans l'opposition ainsi que sur celui de Christophe Delrieu. « Je suis venu soutenir un employé en souffrance », souligne la tête de liste de « SO Carrières » (SE) aux municipales.
« C'est une manipulation politique grossière », dénonce Eddie Aït, qui s'interroge sur la présence à la manifestation de membres de listes concurrentes. « Il n'existe aucun acharnement contre cet agent. A aucun moment, nous n'avons envisagé de le révoquer », tient à préciser le maire (PRG), qui ne souhaite pas faire de commentaire concernant les affaires en cours devant le tribunal administratif.