Un maire baisse son salaire de 40% pour embaucher un policier municipal
Publié le 24 Avril 2014
INTÉRÊT GÉNÉRAL - Fabien Rajon, édile de La Tour du Pin, estime « qu'en période de crise, les élus peuvent et doivent faire des efforts pour leurs concitoyens".
L’INFO. C'est presque trop beau pour être vrai. Fabien Rajon, maire divers droite de La Tour du Pin, en Isère, a décidé, afin de financer l'embauche d'un policier municipal, que ses indemnités vont baisser de plus de 40%, passant de 2.048 euros à 1.100 euros net par mois, a-t-il précisé à l'AFP, confirmant une information de France Bleu Isère.
200.000 euros d’économies pour la commune. "Il s'agit de montrer qu'en période de crise, les élus peuvent et doivent faire des efforts pour leurs concitoyens", a-t-il expliqué, précisant qu’"evec nos indemnités, on concourt à renforcer la sécurité sur la ville". Il n’est pas le seul à mettre la main à la poche. Au total, l'enveloppe des indemnités des élus de la commune va baisser de 30% pour être ramenée à 77.000 euros par an. La commune devrait ainsi économiser quelque 200.000 euros sur les 6 ans de mandat. L'économie réalisée va "quasiment financer l'embauche" d'un nouveau policier municipal, selon le maire. La délibération devait être soumise au vote du conseil municipal jeudi soir.
Un maire FN, lui, s’est augmenté… A l’inverse, à Luc, dans le Var, le nouveau maire FN de Luc, Philippe de La Grange, a fait voter l'augmentation de 15% de ses indemnités et de celles de ses adjoints. Pourquoi ? Selon Elisabeth Mariottini, élue d'opposition au Conseil municipal interrogée par francetvinfo, "il a dit que 'les adjoints touchent quand même moins qu'un étranger venant prendre sa retraite en France sans jamais y avoir travaillé' et que ce n'était pas cher payé par rapport au travail qu'il attendait d'eux". L’explication officiel du maire est quelque peu différente : "c'est normal par rapport à l'engagement et aux exigences que j'ai envers les élus. C'est plus symbolique que financier".