Toulouse. La police municipale sera armée de jour comme de nuit d'ici cet été

Publié le 31 Mai 2014

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Dès cet été, les policiers municipaux de Toulouse devraient pouvoir porter leur arme de service de jour comme de nuit.

Depuis 2008, les policiers municipaux de Toulouse n'étaient armés que la nuit./Photo DDM, archives

Depuis 2008, les policiers municipaux de Toulouse n'étaient armés que la nuit./Photo DDM, archives

«Avant la fin du mois de juin, début septembre au plus tard» assure l'adjoint au maire de Toulouse en charge de la sécurité, Olivier Arsac, qui attend l'approbation du préfet de Haute-Garonne. Actuellement, les policiers municipaux ne sont armés que pour les missions de nuit, entre 17h45 et 1 heure du matin, ce qui équivaut à sept semaines de port d'arme par an et par agent. «Trop peu» considère un syndicaliste, pour qui le port d'arme étendu à la journée «correspond à une demande forte des agents». Depuis 2008 et l'entrée de Pierre Cohen au Capitole, les policiers toulousains n'étaient armés que la nuit. «Nous ne voulons pas jouer aux cow-boys, nous souhaitons juste assurer notre propre sécurité et celle d'autrui, poursuit le syndicaliste. Le déclic a été l'affaire Merah, qui s'est déroulée en pleine journée. Pendant toute la durée du plan Vigipirate niveau écarlate, les agents se sont vraiment sentis en insécurité. ça ne pouvait pas durer.»

Il ne manque plus que l'accord du préfet

Dès que la préfecture aura donné son feu vert — une formalité selon Olivier Arsac — les policiers pourront aussitôt disposer de leur arme de service, un revolver Taurus calibre 38. «Rien ne s'y oppose, explique le syndicaliste. Il faut que les agents tirent au moins cinquante cartouches par an ; nous en tirons déjà entre cent et cent-cinquante. Nous sommes également suivis toute l'année par un médecin et soumis à des tests psychologiques draconiens.» Il arrive aussi que le port d'arme soit ajourné, «dans des cas de divorce ou de déprime passagère», six ou sept fois par an en moyenne.

Jusqu'à présent, les policiers municipaux n'ont eu à dégainer qu'à de très rares occasions et encore, essentiellement sous le premier mandat de Jean-Luc Moudenc, avant 2008. «Nous avons déjà sorti notre arme mais jamais tiré, raconte le syndicaliste. La dernière fois que nous l'avons sortie, c'était il y a huit mois lors d'un contrôle routier parce qu'il y avait une arme dans le véhicule. Nous avions alors appliqué le règlement.»

La mairie lance les recrutements

Jean-Luc Moudenc souhaite doubler les effectifs de la police municipale. Déjà, les premiers recrutements ont été lancés afin que trente agents de plus soient déployés à partir de la rentrée de septembre. L'objectif est de faire passer à terme les effectifs de 170 à 300 agents de terrain puis d'assurer une présence 24 heures sur 24. «À moins d'une vague de mutations, rien ne sera possible avant un an et demi, estime Didier le syndicaliste. Un recrutement nécessite un an de formation et trois semaines de formation au tir.»

www.ladepeche.fr

Rédigé par SDPM

Publié dans #politique et sécurité, #police municipale

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