Communiqué : Un policier municipal tué à Vénissieux - appel aux Policiers Municipaux

Publié le 6 Novembre 2014

Le SDPM adresse toutes ses condoléances à la famille, aux amis et aux camarades du Policier Municipal tué à Venissieux (69) dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le cadre de la poursuite d'un véhicule volé.

Nous adressons également nos pensées vers le collègue qui a été grièvement blessé dans cette affaire.

Nous appelons l'ensemble de la profession à mettre le drapeau en berne jusqu'au jour des obsèques, et à observer une minute de silence le jour de celles-ci.

Une fois encore, un de nos camarades est tombé sur le champ d'honneur.

Nous demandons solennellement aux autorités de déployer l'ensemble des moyens afin de retrouver ces gangsters, de les traduire devant la Justice qui devra appliquer une peine exemplaire.

Nous ne pouvons que regretter le peu de réaction de la classe politique, dans le cadre de ce triste évènement, ce qui dénote le peu de considération envers les Policiers Municipaux.

Les derniers évènements, à Venissieux, Lillebonne et Echirolles démontrent que les Policiers Municipaux sont très souvent les premiers exposés à l'insécurité sur la voie publique, et en tous les cas autant que leurs camarades de la Police Nationale, sans avoir pourtant la même considération, ni la même reconnaissance.

Il est urgent pour la profession de se mobiliser afin de faire valoir ses droits. Le SDPM, va une nouvelle fois interpeller l'ensemble de la classe parlementaire, afin de leur réclamer la légitime reconnaissance qui est dûe aux Policiers Municipaux. Le SDPM rappelle que les Policiers Municipaux sont des humains, et qu'ils ont des droits.

 

ILLUSTRATION. Un policier municipal de Vénissieux est mort lors d'une course poursuite ; sa voiture est entrée en collision avec un bus TCL | LP/CINDY BELHOMME

ILLUSTRATION. Un policier municipal de Vénissieux est mort lors d'une course poursuite ; sa voiture est entrée en collision avec un bus TCL | LP/CINDY BELHOMME

Accident tragique à Saint-Priest, (Rhône), mercredi, vers 23 heures. Un policier municipal de Vénissieux, âgé de 30 ans, est mort lors d'une course poursuite, selon une information du Progrès. Sa voiture est entrée en collision avec un bus TCL (réseau des Transports en Commun Lyonnais). 


Peu avant minuit, lors d'un contrôle mené par la police municipale de Vénissieux, une Renault Mégane qui circulait à vive allure a refusé d’obtempérer. Lorsque les policiers municipaux l'ont prise en chasse, leur véhicule a heurté de plein fouet un bus, route de Lyon. Le policier municipal qui conduisait est décédé dans la collision. Un autre policier municipal, âgé d'une cinquantaine d'année, passager du véhicule, a été gravement blessé et hospitalisé dans un état grave mais ses jours ne sont pas en danger à confirmé la maire de Vénissieux. 


Le véhicule des chauffards a été abandonné à quelques mètres de l’accident, vide de ses occupants, lesquels sont toujours activement recherchés. Selon les premiers éléments de l’enquête, la voiture aurait été volée en juillet dernier. La Mégane affichait une fausse immatriculation. La maire de Vénissieux, Michèle Picard, a précisé que le véhicule du ou des fuyard(s), avait cogné «quelque chose» sur la chaussée, probablement le terre-plein central, et que sous le choc il s'était déporté pour heurter la voiture de police «qui a été renvoyée» sur le bus des TCL. La collision a été «frontale et d'une extrême violence».


«Mourir à 30 ans est abominable» 


Le conducteur du bus impliqué, sur la ligne C25, et la poignée de passagers présents ont été «très choqués» mais n'ont pas été blessés, ont précisé les Transports en Commun Lyonnais (TCL). «Le chauffeur en état de choc a été pris en charge par les pompiers. Il raconte qu'il a vu deux véhicules rouler droit devant lui dont celui des policiers, alors qu'il était dans un couloir réservé pour son bus. Il s'est immédiatement rangé sur le côté droit mais la voiture de police l'a malheureusement percuté», ont-ils ajouté.


«Mourir à 30 ans à cause de la conduite irresponsable de certains est abominable», a déclaré Michèle Picard, lors d'une conférence de presse organisée dans la matinée.«Ce matin, il a fallu gérer le choc, le contrecoup de tout un service», a confié l'élue rhodanienne. Une cellule psychologique a été mise en place au sein de la police municipale.


Pour sa part, le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a exprimé dans un communiqué sa «profonde émotion», soulignant «que les représentants des forces de l'ordre, policiers nationaux, municipaux, gendarmes et pompiers prennent tous les jours des risques pour assurer la sécurité de tous». «Dans cette société de violence, hommage doit être rendu à ceux qui sont là pour assurer la sécurité et donc la sérénité de notre communauté de destin», a-t-il ajouté.

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