Le Parisien : Des policiers municipaux bientôt en grève

Publié le 29 Décembre 2014

Thomas Poupeau | 29 Déc. 2014, 07h00 

 

Bussy-Saint-Georges. Le Syndicat de la police municipale SDPM appelle à une manifestation le 6 janvier pour dénoncer leurs conditions de travail. Les horaires, les heures supplémentaires et des recrutements sont au nombre de leurs doléances. (LP/T.P.)

Bussy-Saint-Georges. Le Syndicat de la police municipale SDPM appelle à une manifestation le 6 janvier pour dénoncer leurs conditions de travail. Les horaires, les heures supplémentaires et des recrutements sont au nombre de leurs doléances. (LP/T.P.)

Ils ne rebellent pas souvent, mais trop, c'est trop ! Une partie des policiers municipaux de Bussy-Saint-Georges va débrayer mardi 6 janvier, afin de dénoncer leurs conditions de travail. A la baguette : le syndicat de la police municipale (syndicat de défense des policiers municipaux ; SDPM), qui compte des membres dans l'effectif.

Son secrétaire national, Richard Mousset, estime que « la situation est grave ».

La principale doléance concerne les horaires de travail. La police municipale de Bussy « fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sur un rythme de 4 jours travaillés puis deux de récupération », détaille le représentant syndical. Avec ce système, les agents sont « obligés de faire des heures supplémentaires, qui ne sont pas toutes payées. » Ce serait en moyenne « 80 heures par agent qui n'auraient pas été rétribuées depuis trois ans ». Des heures supplémentaires également dues au « manque de personnel », car, toujours selon les calculs du SDPM, une « dizaine de postes sont actuellement vacants à Bussy-Saint-Georges ».

Autre problème : « Le manque de vêtements et de matériel », certains agents étant obligés de « se payer eux-mêmes leur pull d'uniforme en hiver » ou même de « porter des chaussures dans un mauvais état ».

Face à ces difficultés, les responsables syndicaux locaux ont « essayé de trouver une solution » auprès de la municipalité, dirigée par l'UMP Chantal Brunel. « Nous avons proposé un nouveau cycle de travail : trois jours travaillés et trois jours de récupération, qui aurait permis à la commune de diminuer le coût des heures supplémentaires tout en ayant plus d'agents sur la voie publique, nuit et jour », détaille Richard Mousset. « Lors de notre dernière rencontre avec l'édile, on s'est vu opposer une fin de non-recevoir », regrette le syndicaliste. Le paiement des heures supplémentaires a aussi été « réclamé »... En vain, bien que la mairie ait fait plusieurs propositions.

Reste que ces problèmes parasitent le service. « Assurer la sécurité de 25 000 Buxangeorgiens, 24 heures sur 24, avec un effectif particulièrement réduit et pour moyen de défense un bâton et une bombe lacrymogène, c'est tout simplement mettre les agents dans une position inconfortable », résume le responsable du SDPM. Il ajoute que ce ne sont pas les collègues de la police nationale qui vont pouvoir aider : « Leur commissariat est à Lagny-sur-Marne, à plus d'un quart d'heure en voiture ! »

Détail important, surtout à Bussy-Saint-Georges, le policier assure que la démarche des agents n'a « rien de politique » : « On ne vise pas la majorité en place. Nous avions déjà tiré la sonnette d'alarme sous l'ancienne municipalité, car les choses n'allaient pas mieux. »

 

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