Ouest-France : Policiers municipaux. Le principal syndicat demande des armes
Publié le 10 Janvier 2015
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Le Syndicat de défense des policiers municipaux demande à ses membres non armés de se retirer de la voie publique pour obtenir le droit de porter une arme à feu.
Cette demande intervient au lendemain du meurtre d'une policière municipale jeudi à Montrouge (Hauts-de-Seine).
Le SDPM, qui se présente comme le premier syndicat national professionnel, précise avoir été reçu vendredi par le cabinet du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. "Le ministère ne semble pas prendre la mesure de la gravité de la situation et des risques qu'encourent les policiers municipaux qui sont désarmés sur la voie publique", déplore-t-il dans un communiqué.
Après le meurtre de Montrouge
Selon le président du SDPM, Cédric Michel, moins de la moitié des policiers municipaux portent une arme à feu. "Le syndicat n'est pas du tout satisfait des positions actuelles du ministère. Compte tenu du danger, encore actuel, il demande à tous les policiers municipaux, non armés, notamment en Ile-de-France, de se retirer de la voie publique en faisant valoir leur droit de retrait", poursuit le communiqué.
Amedy Coulibaly, soupçonné d'avoir assassiné une jeune policière municipale jeudi, a été tué vendredi par les forces de l'ordre après avoir tué quatre clients d'un supermarché casher parisien et pris d'autres clients en otage. Il était lié aux deux suspects de l'attentat contre le journal Charlie Hebdo qui a fait 12 morts mercredi, qui ont été tués vendredi en Seine-et-Marne.