Communiqué : le SDPM appelle au droit de retrait des policiers municipaux non armés sur les Alpes-Maritimes

Publié le 4 Février 2015

Communiqué : le SDPM appelle au droit de retrait des policiers municipaux non armés sur les Alpes-Maritimes

En raison du plan Vigipirate relevé au niveau Alerte ATTENTAT pour les Alpes-Maritimes, le SDPM, 1er syndicat national professionnel, appelle l'ensemble des policiers municipaux de ce département, qui seraient dépourvus d'armes de poing, à se retirer de la voie publique en faisant valoir leur droit de retrait, comme cela a déjà été fait en Ile de France.

Le Gouvernement et les Maires doivent prendre leurs responsabilités pour assurer la sécurité physique des policiers municipaux.

Si les Policiers Municipaux ne peuvent protéger leur propre vie, ils ne sauraient protéger la vie de leurs concitoyens.

Les Policiers Municipaux bénéficient d'une formation similaire à leurs collègues nationaux et sont exposés à l'insécurité, au même titre que les forces d'état.

Pour preuve, ce sont encore des Policiers Municipaux qui ont procédé, hier, à l'interpellation de l'agresseur des militaires à Nice, avant même l'intervention de la Police Nationale. Les dispositifs municipaux ont été déterminants dans l'évolution de cette enquête.

Seuls 45% des policiers municipaux de France sont équipés d'armes à feu.

Nous appelons les autres syndicats de police municipale, responsables et soucieux de la vie de leurs camarades à suivre la même voie.

Le Bureau National

04 février 2015 21:00

Le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée le 3 février 2015.

Le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée le 3 février 2015.

L'activation du plan Vigipirate, déjà au niveau vigilance renforcé partout en France, va passer au niveau «Alerte attentat» dans les Alpes-Maritimes, comme c'est déjà le cas en Ile-de-France.

C'est ce qu'a annoncé le Premier ministre, Manuel Valls ce mercredi après-midi à l'Assemblée nationale, au lendemain de l'agression au couteau de trois militaires à Nice.

Le niveau «Alerte attentat» est activé lorsqu'on craint une menace terroriste imminente. Il est encore plus strict que le niveau renforcé qui correspond au plus haut niveau de vigilance de l'Hexagone et qui lui sera maintenu partout en 
France. «Ce dispositif sera maintenu et les moyens militaires sans précédents continueront à être dégagés. A ce jour, 830 sites sensibles sont surveillés, dont 30 à Nice. Et au vu de ce qu'il s'est passé, je viens de décider, comme en Ile-de-France de passer le plan Vigipirate au niveau alerte attentat dans les Alpes-Maritimes», a en effet expliqué le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement.

Le niveau Alerte attentat

Policier, gendarmes, soldats sont déployés pour protéger de nombreux sites : gares, bâtiments officiels, lieux religieux, écoles, endroits très fréquentés. La population a interdiction de stationner devant les établissements scolaires. Une mesure d'exception a été ajoutée après l'attaque contre Charlie Hebdo : la sécurité des organes de presse. 

Les cellules de crise des ministères, des préfectures et des infrastructures sensibles sont activées. Les académies concernées suspendent les sorties scolaires jusqu'à nouvel ordre. Ce déploiement exceptionnel n'a pas de date limite.

Communiqué : le SDPM appelle au droit de retrait des policiers municipaux non armés sur les Alpes-Maritimes

François Hollande avait demandé mercredi matin, en Conseil des ministres le maintien du plan Vigipirate à son «niveau le plus élevé» dans l'Hexagone au lendemain de l'agression de militaires à Nice, parlant d'un nouvel «acte grave». Il a également demandé «d'accélérer la troisième loi portant sur la lutte contre le terrorisme» en matière de renseignement et d'être «à l'offensive» lors du Sommet européen prévu le 12 février à Bruxelles sur les échanges de données sur les passagers aériens (PNR) dans l'Union européenne. «Ce sera la priorité de la France dans les semaines qui viennent», a-t-il insisté.

Trois militaires en faction devant un centre communautaire juif dans le centre-ville de Nice 
ont été agressés au couteau mardi par un homme, immédiatement interpellé. L'auteur présumé de cette agression, Moussa Coulibaly, avait été refoulé le 29 janvier à l'aéroport Ataturk d'Istanbul en provenance de Rome et renvoyé dans la capitale italienne.

Article d'après www.leparisien.fr

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