Le Courrier Picard : grande victoire des syndicats, ils obtiennent les armes !

Publié le 8 Février 2015

Courrier picard

SÉCURITÉ La ville de Compiègne veut doter ses policiers d’une arme létale

 

Nicolas KONIECZNY délégué du SDPM à Compiègne.

Nicolas KONIECZNY délégué du SDPM à Compiègne.

Le préfet doit encore valider la demande faite par la mairie.

La ville de Compiègne pourrait bientôt rejoindre la liste des communes (principalement au sud du département) qui ont fait le choix d’équiper leurs policiers municipaux d’une arme à feu. Il y a quelques mois, la commune avait déposé une demande d’autorisation auprès du préfet pour doter ses 28 agents d’un pistolet à impulsion électrique (shocker), de type taser. Une arme non létale.

«  Depuis, il y a eu les attentats de janvier, et les syndicats sont montés au créneau  », explique Éric Verrier, adjoint à la sécurité. «  On y réfléchissait depuis un moment. Les temps ont changé. Les interventions sont de plus en plus compliquées  », continue l’élu. Il y a quelques jours, la mairie a donc changé sa demande au préfet. Elle sollicite désormais une autorisation pour des armes à feu. «  Beaucoup de nos policiers sont d’anciens policiers nationaux, gendarmes, ou étaient auparavant dans des polices municipales déjà armées. Ils sont donc parfaitement habitués aux armes  », note Éric Verrier. Selon la loi, la commune doit toutefois adresser au préfet une demande « motivée « », précisant la nature des interventions de ses policiers, et les circonstances dans lesquelles celles-ci se déroulent.

La plupart des polices municipales armées sont dotées de revolvers calibre Spécial 38 manurhin, coûtant environ 800 euros. Les formations obligatoires sont le poste le plus onéreux. La commune de Compiègne estime ainsi entre 40 et 50 000 euros le coût de l’équipement et des formations pour la première année. «  Nous sommes très satisfaits d’avoir été entendus. Désormais un simple tapage ou contrôle routier peut déraper  », explique Nicolas Konieczny le délégué du SDPM, syndicat qui avait formulé cette exigence avec l’USPPM. L’Oise compte une quarantaine de polices municipales, dont une vingtaine équipée d’une arme mortelle. Interrogé par le Courrier picard, Éric de Valroger, conseiller départemental sortant de Compiègne, demande pour sa part un soutien de la collectivité aux mairies qui voudraient s’équiper sur le budget de l’aide aux communes.

P.M.

Publié le 07 février 2015  - Le Courrier Picard

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