France 3 et Est-Républicain - RAMBERVILLERS (88) : le SDPM dénonce le climat délétère
Publié le 2 Mai 2015
Vives tensions à Rambervillers (88)
Selon le site du Syndicat de Défense des Policiers Municipaux, la Directrice Générale des Services (DGS) de la Ville de Rambervillers (88) aurait été placée en garde à vue mercredi matin, ressortie le soir, suite à la plainte d'un policier municipal.
Polémique à Rambervillers - Une enquête de Gendarmerie serait en cours.
C'est le site du Syndicat de Défense des Policiers Municipaux qui l'affirme : la directrice générale des services de la Ville de Rambervillers, dans les Vosges, aurait été placée en garde à vue par la Gendarmerie mercredi 29 avril 2015 au matin. Elle serait sortie mercredi soir.
Un policier municipal aurait déposé plainte pour "menaces et actes d'intimidation envers un dépositaire de l'autorité publique".
Le maire de Rambervillers n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. La personne mise en cause reste présumée innocente.
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RAMBERVILLERS : PLAINTES ET ARRÊTS MALADIE À LA MAIRIE
02/05/2015 à 05:00
Photo 1 : Le maire de Rambervillers, Jean-Pierre Michel, avoue ne pas connaître « le vrai problème » de ses employés. (Photos Jean-Charles OLÉ) - Photo 2 : Grégory Thomas, conseiller municipal, a tenu à entendre des explications sur le climat qui règne chez les employés municipaux.
RAMBERVILLERS
«Aujourd’hui il y a de gros soucis au sein des employés communaux. On fait l’autruche. » En préambule de la séance du conseil municipal de Rambervillers, qui se tenait jeudi soir, le conseiller de la majorité, Grégory Thomas, s’est adressé au maire Jean-Pierre Michel « pour tenter de comprendre ». Un point qui ne s’inscrivait pas à l’ordre du jour mais qui revêt toute son importance. Le premier magistrat a répondu « ne pas être en mesure de dire quoi que ce soit. J’étais en congé lorsque les problèmes se sont passés ». Finalement, le maire et l’ensemble du conseil ont préféré débattre sur le sujet à huis clos. C’est donc vers la sortie que toutes les personnes venues assister aux délibérations ont été priées de se diriger.
« Pression des élus. Manque de confiance. Un maire quasi inexistant au sein des équipes techniques. On n’imaginait pas arriver un jour à ce stade. Rien à voir avec la précédente équipe ». Rien ne va plus chez des employés de la commune d’un peu plus de 5.700 habitants qui se disent « harcelés et à bout ». Plusieurs d’entre eux sont en arrêt maladie. Un responsable « mis à mal par certains élus qui se sont désolidarisés de l’autorité municipale a pété les plombs ». Devant son état de santé, il a été interné en hôpital psychiatrique le 17 avril.
Richard Mousset, Secrétaire National du SDPM
Le malaise a également touché un policier municipal au point que son syndicat a été alerté. « Nous sommes intervenus auprès de Jean-Pierre Michel pour dénoncer les agissements de la directrice générale des services (récemment recrutée) de Rambervillers, précise Richard Mousset, le secrétaire national du Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM). « Elle s’est autorisé le droit de commander, de donner des instructions aux policiers municipaux qui dépendent directement du maire. C’est totalement illégal» , poursuit Richard Mousset. « Nous avons demandé une audience au premier magistrat pour lui expliquer la situation. Il devait voir le problème. Les conditions se sont plutôt aggravées puisque notre collègue a été menacé, raison de son dépôt de plainte pour menaces et actes d’intimidations.
Entendue plusieurs heures par les gendarmes
La plainte a été prise au sérieux puisque la DGS a été placée en garde à vue mercredi ». Ce qui ne veut pas forcément dire que des charges pèsent contre elle. La femme a été entendue au sein de la gendarmerie avant de ressortir quelques heures plus tard. « Des plaintes émanant d’autres employés communaux ont été déposées à la gendarmerie», ajoute le secrétaire national du SDPM. «C’est quelque chose de sérieux. Nous ne prenons pas cette affaire à la légère. Les employés travaillent dans un climat délétère. »
Interrogé, le maire, précisant qu’il ne connait «pas exactement le vrai problème», affirme : « Une enquête est en cours. Je ne peux rien dire. »
Laurence MUNIER