Fecamp (76) : Un policier municipal sauve une femme sur la falaise

Publié le 9 Septembre 2015

Fecamp (76) : Un policier municipal sauve une femme sur la falaise
Olivier Coucke, brigadier-chef principal, était accompagné de Nicolas Michel, gardien de police municipale

Olivier Coucke, brigadier-chef principal, était accompagné de Nicolas Michel, gardien de police municipale

Serein, avec simplement la satisfaction du devoir accompli. Olivier Coucke, policier municipal fécampois de 39 ans, parle du sauvetage qu’il a réalisé in extremis, le mercredi 2 septembre, sur la falaise du Cap Fagnet, à côté du sémaphore de Fécamp : après trente-cinq minutes de dialogue, il a ceinturé et mis en sécurité une femme sur le point de se jeter dans le vide.

« Tout commence pour nous vers 9 h 40. Mon collègue Nicolas Michel et moi étions en patrouille. Nous circulions sur la route du Phare, quand nous avons été dépassés par un 4X4 des pompiers. Nous avons décidé de le suivre. » Les agents ont alors un mauvais pressentiment : « Dès que nous avons vu les baudriers dans le 4X4, nous avons deviné qu’une personne était en difficulté sur la falaise. Devant le sémaphore, il y avait déjà une ambulance des pompiers et la police nationale. Ils étaient là depuis une demi-heure. Ils nous ont dit qu’une personne menaçait de mettre fin à ses jours. »

La suite relève de l’instinct : « Je me suis approché. Deux pompiers négociaient avec elle. Elle se trouvait debout, juste à côté du belvédère, au bord du vide. Mais elle ne parlait pas facilement. J’ai proposé aux pompiers et aux policiers nationaux de prendre le relais. »

Sans gilet et sans filet

Débarrassé de son gilet pare-balles, encombrant et anxiogène pour la patiente en souffrance, le costaud « brigadier-chef principal » devine que le courant peut passer entre la victime et lui : « Au début, elle ne voulait pas que je m’approche. Je me suis assis pour dialoguer tranquillement avec elle. »

Concentré sur son objectif, il oublie de regarder où il s’assied : « J’avais les fesses dans les ronces. »Paradoxalement, la douleur lui donne un coup de main : « Je me suis aussitôt relevé et rassis à côté des chardons, plus près de la personne. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas faire autrement que de m’approcher... Il fallait parler, parler, toujours parler pour la détourner de l’idée de commettre l’irréparable. »

L’incident permet de maintenir le dialogue, tandis qu’une autre équipe de sapeurs-pompiers, le Grimp (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) du Havre cherche à rejoindre au plus vite le Cap Fagnet, par la route. Réserviste de la gendarmerie et ancien sapeur-pompier volontaire fécampois, Olivier Coucke connaît bien ses camarades soldats du feu. Il a demandé à l’un d’eux de le retenir s’il devait tenter un sauvetage.

Serrés l’un contre l’autre

Justement, une brèche se présente à 10 h 15. La situation est sur le point de basculer : « Elle a prononcé une phrase laissant entendre que c’était la fin. Elle a regardé vers Yport, puis a tourné la tête vers l’horizon en bougeant un pied vers l’avant. Elle allait sauter. J’ai jeté un œil vers le pompier. Nous nous sommes compris. J’ai bondi sur la victime en l’agrippant. Le pompier me tenait... » Ce sauvetage est aussi un travail d’équipe, même si Olivier se trouve en première ligne. Une fois enlacée, la victime change d’attitude : « Elle se tenait à moi. Elle ne m’a plus lâché jusqu’à l’ambulance. » Elle sait déjà intuitivement qu’elle est entre de bonnes mains.

Les pompiers la conduisent dans un hôpital du Havre, avec l’espoir qu’elle reprenne vite goût à la vie. Olivier lui est aussi très reconnaissant de ne pas avoir sauté. Aujourd’hui, le policier sauveteur n’en tire aucune gloire : « J’ai fait mon travail. Nous sommes au cœur du métier. »

ARNAUD COMMUN

www.paris-normandie.fr

 

FELICITATIONS A MONSIEUR OLIVIER COUCKE !

Rédigé par SDPM

Publié dans #police municipale, #presse et PM

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