Toulouse : L'Office de la Tranquillité disparaît et la police municipale réapparaît la nuit
Publié le 13 Octobre 2015
SOCIETE La mairie enterre l'Office de la Tranquillité, remplacé par «Allô Toulouse», et veut rendre la police municipale plus opérationnelle...
Vous pouvez barrer le 31 01 de votre calepin, l’effacer de votre mémoire. L’Office de de la Tranquillité, créé par la municipalité précédente, a vécu. Désormais, la plateforme téléphonique du boulevard de l’Embouchure, où une trentaine d’opérateurs reçoivent les demandes, plaintes et récriminations des Toulousains, s’appelle plus prosaïquement « Allô Toulouse ».
On la joint en composant le 05 61 222 222, un numéro lui aussi facile à retenir, mais qui a l’avantage d’être une ligne municipale alors que l’octroi 3101, certes plus court, coûtait à lui seul 100.000 euros par an.
C’est sur les problèmes liés aux incivilités et aux troubles de la tranquillité, soit 20 % des 266.000 appels reçus en un an, que la municipalité veut gagner « en opérationnalité ». « Beaucoup de Toulousains nous disaient que ces appels n’étaient pas suivis d’effets », souligne le maire, Jean-Luc Moudenc (LR). « C’était le bureau des pleurs en quelque sorte », ajoute Olivier Arsac (DLF), l’adjoint à la Sécurité, qui a donc décidé de « muscler le back-office ».
Patrouilles de nuit
Depuis janvier par exemple, le service est directement connecté au centre radio de la police municipale et peut donc « propulser » en live les treize motards de la nouvelle Brigade d’intervention rapide (BIR). Ils interviennent en moyenne en « 14 minutes ». « Grâce a eux, le taux de résolution est passé de 85 % à 95 % et ils seront bientôt cinquante », annonce Olivier Arsac.
L’autre grand changement interviendra le 19 octobre avec le passage en « H24 » des policiers municipaux qui jusqu’ici arrêtaient leurs patrouilles à minuit. Grâce à une réorganisation du planning, dont le coût est estimé à environ 200.000 euros par an, il y aura « 22 à 23 agents sur le terrain, toutes les nuits, entre minuit et cinq heures du matin ».
Les « chuteurs » mutés
La réorganisation comprend aussi l’éviction des fameux « chuteurs », mutés dans d’autres services au profit d’un binôme de policiers spécialisés dans les conflits de voisinage. « Ils devraient boucler à eux deux 400 dossiers par an, quand les chuteurs en traitaient 325 à huit », assure l’adjoint à la Sécurité qui aime décidément spécialiser ses troupes. La preuve avec cet autre binôme chargé de repérer et de faire disparaître toutes les voitures ventouses. Reste à savoir si ces mesures se traduiront par un ressenti, forcément subjectif, pour les Toulousains.
Alors que le SDPM avait rencontré M. Jean-Luc MOUDENC (voir ici) ce dernier a remplit les engagements de son programme pour Toulouse, axé sur la Sécurité, en contradiction totale avec la Doctrine HAVRIN.
Une fois encore, l'activisme du SDPM paie.