L’armement de la police municipale de Fécamp (76) demandée au maire
Publié le 14 Décembre 2015
Sécurité. Les cinq policiers municipaux fécampois sont tous équipés d’un gilet pare-balles, d’un bâton de défense télescopique et d’une bombe de gaz incapacitant, mais des syndicats demandent des armes à feu.
Le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM), le premier syndicat national professionnel, a réagi le 18 novembre à la déclaration de François Hollande, selon lequel des armes pourront être prises sur les stocks de la police nationale pour armer les policiers municipaux, pour les maires qui le souhaiteraient. « Cette annonce n’est pas satisfaisante », estime l’organisation syndicale nationale. « En effet, au lendemain des attentats de janvier 2015, cette annonce a déjà été faite. Et pourtant, seules 277 communes en ont exprimé la demande, et seules 77 seront acceptées, depuis. Ainsi, il va de soi que les maires qui ne veulent pas armer leur police municipale continueront à ne pas le faire. »
Le syndicat, demande que le gouvernement « décrète l’armement de tous les policiers municipaux ». Il « appelle tous les policiers municipaux, qui ne sont pas équipés d’armes à feu et de gilets pare-balles à se retirer immédiatement de la voie publique. Ils doivent faire valoir leur droit de retrait ou leur droit d’alerte. »
À Fécamp, les agents ont poursuivi leurs missions, mais le syndicat annonce qu’à Amiens, cinquante et un agents ont ensuite déposé un « droit d’alerte » au maire LR, dénonçant son refus de les équiper d’armes à feu.
Le SDPM demande à tous les policiers municipaux affectés en dehors de l’Ile-de-France, qui ne sont pas armés et qui n’ont pas de gilets pare-balles, « d’interpeller formellement leur élu, et de lui rappeler ses responsabilités légales tout en demandant de n’assurer que les missions urgentes d’assistance aux personnes. » Cette revendication a donc été relayée à Fécamp. «E n effet, l’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire national, alors que seulement 45% des policiers municipaux sont équipés d’armes à feu. » Dans cette requête, le syndicat a notamment reçu le soutien du syndicat « Alliance police nationale », qui « rappelle que les policiers municipaux sont, comme nos collègues nationaux, des cibles potentielles sur la voie publique et doivent pouvoir se défendre avec un matériel à la hauteur des menaces actuelles. » Alliance précise cependant que cet armement nécessite « une formation adaptée ».
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