CHARTRES / LUCE (28) : Les policiers municipaux demandent à être armés en Eure-et-Loir
Publié le 22 Janvier 2016
Le délégué départemental du Syndicat de défense des policiers municipaux plaide pour l’armement de ses collègues. En Eure-et-Loir, des agents en font la demande dans deux communes, dont Lucé.
"Impossible de répondre à un assaillant armé, si l’on est soi-même désarmé." Ce constat, partagé « par une majorité de collègues », est dressé par Alain Dal, policier municipal à Lucé et responsable départemental du Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM).
Ce professionnel, qui cumule plus de trente ans d’expérience dans la police municipale, à Dreux puis à Lucé, s’est déjà retrouvé « face à des personnes armées de couteaux ou d’armes à feu ».
<< On est souvent les primo-intervenants >>
Il milite pour l’armement des agents, à Lucé, mais aussi dans toutes les villes du département dotées d’une police municipale. Sa position est relayée dans un communiqué départemental du SDPM :
« L’une des réponses fournies par les maires qui refusent consiste à dire que les risques encourus ne le nécessitent pas. Dans ces conditions, comment expliquer, s’il n’y a pas de danger, la présence actuelle de militaires en Eure-et-Loir, dans le cadre de l’état d’urgence?? » Le syndicaliste lucéen ne réduit pas le caractère impérieux de sa demande au risque élevé d’attaque terroriste :
« Le danger existe dès que nous sommes sur la voie publique. L’uniforme et la fonction nous exposent. Pour un différend de voisinage, on peut se retrouver face à une arme. Notre ambition n’est pas de devenir une unité d’élite, mais nous sommes souvent les primo intervenants. En cas de menace sérieuse, nous voulons être mieux protégés et plus à même de sauver des vies. » Autant d’arguments que le représentant syndical développe, dans la demande d’armement, qu’il vient de soumettre, explique-t-il, au maire de Lucé, Emmanuel Lecomte (PRG).
La police municipale d’une autre commune du département s’apprête à adresser la même demande écrite. Elle attend que le maire réceptionne son courrier avant de s’exprimer publiquement.
Sébastien Couratin