Le Parisien / SDPM : Quelles armes pour les policiers municipaux de Sannois ?
Publié le 8 Février 2016
Les déclarations de Bernard Jamet sur l’armement des policiers municipaux n’ont pas fait que des heureux. Le syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) a publié ce vendredi un communiqué dénonçant les propos du maire (LR) de Sannois. L’élu a annoncé il y a quelques jours avoir demandé au préfet des flash-balls.
Archives. Le syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) dénonce la position du maire LR de Sannois, Bernard Jamet, qui n’est pas favorable à l’équipement de sa police municipale par des armes létales.
Ils doivent notamment accompagner les agents dans leurs nouveaux horaires de patrouille, plus tardifs. L’édile a également rappelé qu’il n’était pas favorable aux armes létales pour ses neuf agents. « À Sannois, la police municipale n’intervient le soir que pour régler des problèmes de voisinage, type tapage nocturne, car la police nationale ne se déplace plus pour ça », justifie-t-il.
Ce constat alarme le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux (SDPM) qui est favorable à ce que les policiers municipaux disposent d’armes à feu. « Les tasers, bâtons de défense ou flash-balls ne peuvent à aucun moment remplacer une arme à feu », précise Philippe Steeve, délégué national. « Le discours du maire dénote de graves lacunes sur les missions des policiers municipaux et ses risques. Il considère que la question de l’armement des policiers municipaux est politique, alors que c’est une question technique », grogne le syndicat. Ce dernier appelle les habitants de Sannois qui se sentiraient en insécurité « à le rappeler à monsieur le Maire ».
Mais pour Bernard Jamet, aucune décision n’est réellement prise et la discussion reste ouverte sur le sujet de l’armement. « Je ne suis pas borné. Je vais rencontrer et écouter mes agents sur le terrain ainsi que mon équipe municipale », affirme l’élu. Un rendez-vous avec les personnels est prévu dans quinze jours. Mais selon lui, il faut avant tout veiller à protéger les policiers municipaux en étant très attentif à leurs missions. « Ils ont 1 000 choses à faire mais jamais d’ordre criminel », précise le maire se désolant que, malgré tout, le risque zéro n’existe pas.
Par ailleurs, cette controverse intervient dans un contexte particulier. D’une part, de plus en plus de maires arment leur police municipale. De l’autre, un débat au niveau intercommunal est en train de naître. « La réflexion en est à son tout début. Peut-être que cela ne se fera jamais mais elle est présente et il faut en tenir compte », conclut-il.