France info : Le SDPM salue la décision d’armer les Policiers Municipaux de Montbéliard
Publié le 22 Mars 2016
D’ici le printemps 2017, les treize agents municipaux de la ville de Montbéliard seront dotés d’armes létales, des revolvers de calibre 38, une mesure qui ne plaît pas à tout le monde mais que justifie le syndicat national de défense des policiers municipaux (SDPM).
Cette idée d’armer les policiers municipaux avait été suggérée par François Hollande quelques jours après les attentats du 13 novembre. Après Audincourt, c’est donc Montbéliard qui a décidé de franchir le pas et ce, malgré les critiques de certains élus ou habitants qui dénoncent une escalade ultra-sécuritaire. Des craintes injustifiées selon Alain Dal, en charge de la communication au SDPM, le syndicat national de défense des policiers municipaux (SDPM) : "Ce devrait être naturel d’armer les policiers municipaux, d’ailleurs personne ne trouve étrange de voir les policiers nationaux ou les gendarmes porter une arme, alors pourquoi pas les policiers municipaux qui exercent eux aussi des missions de sécurité sur la voie publique ?"
Un enjeu politique
Pour autant, tous les maires n’ont pas choisi d’équiper leurs policiers d’armes à feu, c’est le cas par exemple à Belfort où le maire estime que les pistolets à impulsions électriques sont suffisants. "S'il y a des maires qui hésitent, c’est avant tout pour des raisons politiques, car ils craignent de ne pas plaire à leur population" affirme Alain Dal "mais il n’y a pas de clivage gauche droite sur cette question. D'ailleurs, contrairement aux idées reçues, les maires de gauche n’hésitent pas à armer leurs policiers".
La question de la formation
Mais le principal argument des opposants à l’armement des policiers municipaux, c’est la question de la formation ou plutôt l’absence de formation justement des agents, un argument qui ne tient pas selon Alain Dal : "les policiers municipaux sont formés par des MMA, des moniteurs en maniement d’armes, c’est-à-dire qu’ils ont la même formation que les gendarmes et les policiers nationaux, et comme eux, ils ont des séances obligatoires de tirs au minimum deux fois par an".