L'Est-Républicain : le SDPM répond à l'élue communiste de Bar-Le-Duc (55)
Publié le 10 Mai 2016
SÉCURITÉ
BAR-LE-DUC : LE SYNDICAT DES POLICIERS MUNICIPAUX JUSTIFIE LEUR ARMEMENT
Publié le 13 avril 2016.
« L’armement de la police municipale et la vidéoprotection ne devraient gêner que les délinquants et les criminels. »
Par voie d’un communiqué de presse, le SDPM (syndicat de défense des policiers municipaux) répond à la conseillère municipale Mélanie Tsagouris qui, interrogée sur Bar-le-Duc, dans « L’Est Républicain » du 29 mars, considérait que : « La chose la plus dangereuse à mes yeux est l’armement de la police municipale et les caméras dans la ville. »
Un discours qui semble « incompréhensible et irresponsable », et même « méprisant », pour cette organisation dans le contexte actuel, avec le maintien de l’état d’urgence.
Et de considérer que « les policiers municipaux sont armés pour protéger leur propre vie, mais aussi celle de leurs concitoyens, le droit de vivre en sécurité étant une liberté fondamentale ». Il met en exergue le niveau de formation équivalent à celui des forces d’État : « Les moniteurs au maniement d’armes de la police municipale sont formés dans les écoles de gendarmerie et de la police nationale. »
Le SDPM ne cache pas qu’il « milite avec force pour l’armement généralisé sur l’ensemble du territoire national des policiers municipaux », et se réjouit donc de la décision de la municipalité barisienne afin, estime-t-il encore, « d’assurer la sécurité publique dans les meilleures conditions possibles. » Hors de question de désarmer sur le sujet.
F.-X. G.
POLITIQUE
MÉLANIE TSAGOURIS : LE COEUR ET LES IDÉES À GAUCHE
Professeur de français à Saint-Dizier, Mélanie Tsagouris est secrétaire départementale du Parti communiste français de la Meuse, conseillère municipale de Bar-le-Duc et conseillère intercommunale.
Publié le 29 mars 2016.
A quand remonte votre engagement politique ?
- « Mes parents ont toujours été militants. Je vivais en Meurthe-et-Moselle au moment des grandes luttes dans la métallurgie. Quand j’avais 12/13 ans, j’animais une émission radio pour les ados sur Lorraine Cœur d’acier, une radio créée par la CGT. Pendant la grosse crise industrielle de la sidérurgie, on était sur les piquets de grève, j’avais un sentiment d’injustice ».
- Et vous avez adhéré au PCF.
- « J’y suis entrée en 1990. Je me sentais proche des valeurs du PCF, des valeurs de partage des richesses sociales. J’étais étudiante, j’avais une volonté de faire évoluer la formation. C’était aussi l’époque de la chute du mur de Berlin, je me disais que le communisme allait changer. Le communiste était à réinventer ».
- Vous êtes conseillère municipale et intercommunale d’opposition, quel regard portez-vous sur la politique de la ville menée par Bertrand Pancher le député-maire de Bar-le-Duc ?
- « La chose la plus dangereuse à mes yeux est l’armement de la police municipale et les caméras dans la ville. On pense que c’est un premier pas vers une atteinte aux libertés individuelles. De la vidéo protection à la vidéosurveillance, tout l’équipement est là. Cela correspond à une ambiance nationale qui veut nous faire croire qu’on va régler nos problèmes de société par des politiques sécuritaires. La situation est bien plus problématique à Saint-Dizier et la police municipale n’est pas armée »...