Terrorisme et insécurité : Le SDPM dénonce la lâcheté de l'Association des Maires de France
Publié le 12 Août 2016
Par courrier de ce jour, le Président du SDPM, Cédric MICHEL, saisit Manuel VALLS, premier Ministre.
URGENT
Monsieur le Premier Ministre,
Face au terrorisme, toutes les composantes de l’Etat, communes comprises, doivent participer à l’effort du maintien, tant bien que possible, de la paix publique. Mais c’est une responsabilité légale déjà existante.
Depuis la révolution française, les maires, de part leurs pouvoirs de police, participent au côté de l’Etat central, à la sécurisation de leur commune. Au-delà d’une compétence légale, il s’agit d’un devoir moral, les maires n’étant pas de simples machines à subventions locales, mais les représentants de l’Etat dans la commune.
Afin de mettre en œuvre convenablement leurs pouvoirs de police, les Policiers Municipaux ont obtenu au fil des ans, des compétences, des droits et des acquis statutaires afin d’être de véritables agents contre la délinquance, l’insécurité et même le terrorisme. Et ce n’est pas à ce jour, suffisant.
La démarche de notre syndicat, s’inscrit avant tout, et vous le savez, dans l’intérêt commun, dans un esprit en accord avec nos principes républicains.
Pourtant, le SDPM déplore et se trouve extrêmement inquiet, de la position lâche et irresponsable de l’Association des Maires de France, exprimée dernièrement dans la presse et notamment dans « les Echos » de vouloir dissocier les maires de l’effort de sécurité publique. En effet, il apparaît que certains maires, ne voudraient plus exercer leur devoir moral et leurs responsabilités républicaines au service de leurs concitoyens, ne nous trompons pas, pour des intérêts bassement politiciens : ils ne veulent pas être comptables de la sécurité face à leurs administrés.
Aussi, le porte-parole de l’AMF, tente un coup de force en débaptisant sa police municipale, en la renommant « garde urbaine » et retirant les uniformes, et ce au mépris de tous les décrets en vigueur sur la police municipale.
La Police Municipale est la première force de sécurité sur la voie publique, et à l’heure actuelle, se trouve être extrêmement sollicitée pour renforcer les forces d’état. Nous savons tous, qu’il sera nécessaire d’accroître les effectifs territoriaux, de renforcer leurs compétences et leurs moyens.
Il n’est pas possible, que l’Etat et la République puissent accepter que l’Association des Maires de France dicte sa Loi, et adopte une position d’une lâcheté extrême et abandonne le navire et ses passagers.
Accepter que les Maires renient leurs pouvoirs de police, c’est dissocier la commune de la République !
Nous demandons donc que l’Association des Maires de France soit rappelée fermement à la raison, car au-delà des positions politiques, c’est la sécurité de nos concitoyens dont il est question et l’on ne peut que s’interroger sur la réelle prise de conscience de cette association, face à l’incertitude à laquelle nous sommes tous actuellement confrontés.
La tentative de coup de force du maire de Sceaux, doit être compromise par l’application stricte de la Loi, rappelée par le représentant de l’Etat.
Aussi, vos services nous ont fait-ils obtenir un rendez-vous prochain avec votre Ministère de l’Intérieur, mais face au risque inacceptable qui se profile et au nom des positions qui nous unissent, nous sollicitons urgemment un rendez-vous avec vous.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes respectueuses salutations.
Le Président National,