Le SDPM reçu au Ministère ce jour
Publié le 22 Septembre 2016
Le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux (SDPM) reçu ce jour au Ministère.
Le SDPM sera reçu par le Cabinet du Ministre ce jeudi 22 septembre, pour évoquer notamment la position de l'Association des maires de France (AMF) qui veut faire reculer le rôle et les missions des policiers municipaux [comme à Nice, Sceaux] pour les réduire à des missions de tranquillité et de gardiens des biens communaux, et ce pour des raisons purement politiciennes.
Le SDPM estime que se désengager de l'oeuvre de sécurité, à l'heure où le pays et les citoyens en ont le plus besoin, constitue une forme de lâcheté, dont ils devront en répondre face à leurs électeurs.
Le SDPM rappelle que le maire, dans l'organigramme républicain, est représentant de l'Etat dans la commune, Officier de Police Judiciaire et détenteurs de pouvoirs de police et qu'en ces qualités il est aussi responsable de la sécurité publique.
Il sera également abordé les revendications plus larges des Policiers Municipaux.
Les dernières circulaires et instructions de l'Etat envers les maires, rappellent que les Policiers Municipaux, participent au même titre, et aux mêmes risques que leurs homologues de l'état, à la lutte contre la délinquance, l'insécurité générale, la protection des endroits sensibles tels que les lieux de culte [notamment].
Pourtant, seulement moins de 50% des Policiers Municipaux sont équipés d'armes à feu.
Le Ministre de l'Intérieur, sur volonté du Président de la République, a décidé de rappeler des réservistes pour concourir à l'oeuvre de sécurité publique.
Le SDPM indique au Président de la République, et au Ministre de l'Intérieur, qu'il existe actuellement 10 000 personnels immédiatement disponibles et FORMES pour assurer EFFICACEMENT la sécurité de nos concitoyens : il suffit d'armer les 10 000 policiers municipaux qui ne le sont toujours pas.
Enfin, les Policiers Municipaux ne peuvent continuer à assurer avec les mêmes risques que les homologues de la Police nationale, des missions de sécurité publique, avec un sous-statut de policier : nous n'acceptons plus les raisonnements à géométrie variable. Quand il s'agit de garanties de formation, d'armement etc... les institutions sont particulièrement exigeantes ; Par contre, quand il s'agit d'évolution statutaire légitime, l'état et les maires ne souhaitent pas prendre en compte les risques graves inhérents à la profession.
Le SDPM avertit les décideurs publics : cette situation ne pourra durer éternellement. Nous nous acheminons vers une exaspération générale de la profession, qui s'unit et se fera entendre sous peu.
Le Président du SDPM