Val Parisis (95) : Unanimité autour du projet de police intercommunale armée de nuit
Publié le 6 Octobre 2016
Alors que les premières caméras de vidéoprotection intercommunales seront bientôt installées à Herblay et Taverny, la sécurité est plus que jamais « la priorité » des élus de la communauté d’agglomération du Val Parisis (CAVP).
Depuis plusieurs semaines, ces derniers planchent en effet sur la mise en place de brigades de police intercommunale de soir et de nuit, armées de pistolets automatiques. Le projet sera présenté le 18 octobre prochain en commission pour validation. Si les quinze communes de l’intercommunalité possèdent déjà leur propre police municipale, elles fonctionnent principalement de jour. «Nous avons tous une lacune : nous n’avons pas de police de nuit, constate le président (LR) Yannick Boëdec. Sur un bassin de population de 270 000 habitants, il est grand temps d’en avoir. On considère qu’il n’ya pas assez d’effectif de police nationale sur le terrain la nuit.»
Et le sujet « fait l’unanimité » de la majorité et de l’opposition selon Florence Portelli, vice-présidente (LR) déléguée à la sécurité. « C’est une très bonne idée, admet ainsi Jean-Christophe Poulet, vice-président (DVG) qui souhaite adhérer aux deux brigades pour sa commune de Bessancourt. De jour, on n’a pas besoin que la police municipale soit armée mais les missions sont différentes de nuit. Et les petites communes comme les nôtres n’auraient pas les moyens de financer ça toutes seules. » « La police municipale a une vocation de proximité et de dialogue mais la délinquance n’est pas la même la nuit », abonde Michel Vallade, vice-président (PCF) délégué à la mutualisation des services et maire de Pierrelaye.
Mais si les quinze communes sont d’accord pour adhérer à la brigade de nuit qui fonctionnerait de 22 heures à 5 heures, seulement huit d’entre elles le sont pour la brigade de soir qui couvrirait la tranche 18 h 30 à 1h 30. Soit pour des raisons économiques comme à Beauchamp où la maire (SE) Francine Occis ne pense pas que « les finances de la ville permettent d’adhérer aux deux ». Soit parce que leur police municipale intervient déjà jusqu’à 22 heures en semaine comme à Cormeilles ou jusqu’à 3 heures comme à Franconville.
L’effectif de la police intercommunale n’est pas encore déterminé. Mais le chiffre de trente agents est déjà évoqué. « 12 le soir et 18 la nuit », précise Yannick Boëdec. Les locaux devraient quant à eux être attenants à celui du futur centre de supervision urbain (CSU), sur un terrain proche du magasin Ikea à Franconville.
Reste à définir les bassins de vie d’intervention des agents et la participation financière des communes. Le principe d’un forfait aux habitants semble tenir la corde. Et enfin obtenir l’autorisation à la préfecture d’armer cette future police intercommunale.
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