DOURDAN(91) : Le SDPM répond au maire qui veut créer une police municipale "non armée"
Publié le 6 Juillet 2017
COMMUNIQUE DE PRESSE
Il est relaté dans le Journal "le Parisien" le souhait du maire de DOURDAN (91) de créer une Police Municipale au vue de l’état d’urgence et de la nécessité accroître la surveillance mais sans équiper d’armes à feu.
Le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux est stupéfait devant ce non sens où, d’un côté l’on met en évidence les risques accrus de la voie publique en raison notamment de l’état d’urgence, de la nécessité d’assurer la sécurité des 3500 élèves sur la commune, et de l’autre on refuse l’armement des agents.
Le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux ne peut accepter un tel mépris de la vie des Policiers Municipaux qui constituent les primos-intervenants d’autant plus que le maire souligne la non disponibilité des forces étatiques. Il est illusoire de croire que les Policiers Municipaux pourraient protéger la vie de la population s’ils ne peuvent protéger la leur.
Le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux rappelle qu’aucune commune, aucun territoire n’est épargné par l’insécurité et désormais le terrorisme. Il faut rappeler, quoi que puisse en dire le Maire, que celui-ci est le premier responsable de la prévention, de la tranquillité et de la sécurité publiques sur sa commune.
Dourdan : la création d'une police municipale divise les élus
Nolwenn Cosson (@nolwenncosson) Lors du dernier conseil municipal, la ville a validé la création de ce service dès septembre prochain. Trois conseillers de la majorité ont voté contre. Les uni...
Lors du dernier conseil municipal, la ville a validé la création de ce service dès septembre prochain. Trois conseillers de la majorité ont voté contre.
Les uniformes arrivent dans les rues et aux abords des écoles de Dourdan. Lors du conseil municipal du 30 juin, la municipalité a validé la création d’une police municipale dont les deux premiers agents seront opérationnels en 2018. « Depuis la mise en place de l’Etat d’urgence, nos gendarmes ont davantage de missions, explique Maryvonne Boquet, la maire (PS). Notre commune compte de plus de 10 000 habitants et 3 500 élèves. Nous avons besoin d’étendre la surveillance. »
Une police municipale non armée
Ausein même de la majorité, trois élus ont voté contre cette délibération, s’inquiétant des conséquences sur les finances de la ville. « Quel coût cela aura ?, demande Romain Viteau (FI), membre du groupe Gauche écologique et solidaire. Lors du conseil, la maire a sous-entendu des départs en retraite. Cela signifie que des postes ne seront pas remplacés pour créer cette police municipale ? »
Maryvonne Boquet parle, elle, d’une « réorganisation des services ». « Une de nos agents de surveillance de la voie publique (ASVP) souhaite passer sa formation de policier. Les deux autres ont demandé à rejoindre d’autres services, assure l’élue. Nous comptons sur des subventions de l’Etat pour acquérir les équipements de cette police, qui ne sera pas armée. La seule dépense que nous aurons, c’est l’achat d’une voiture. »
« Nous aurions pu renforcer les services publics dans les quartiers, embaucher des médiateurs, développer le tissu associatif, conclut Romain Viteau. Il n’est pas certain que la vue de policiers municipaux en uniforme facilite le dialogue avec des jeunes. C’est à l’Etat d’assurer la sécurité des habitants et les services de la gendarmerie le font fort bien à Dourdan. »
leparisien.fr