CNFPT : la décision irresponsable de remettre les stagiaires en tenue d'uniforme !
Publié le 22 Décembre 2017
Depuis les premiers attentats et la mise en place de l'état d'urgence, les Policiers Municipaux étaient autorisés à participer aux formations organisées par le CNFPT, en tenue civile.
En effet, les locaux du CNFPT, sont généralement des bureaux, sans protection particulière. En outre, les stagiaires sont logés dans des hôtels classiques, et se déplacent dans la ville de formation, généralement à pieds.
C'était donc une juste décision, pour leur sécurité, qu'ils puissent être en civil, d'autant plus qu'ils ne sont pas armés.
Néanmoins, au prétexte de la fin de l'état d'urgence, il nous a été signalé par nos délégués, que plusieurs antennes du CNFPT ont indiqué que les Policiers Municipaux allaient devoir porter la tenue à l'occasion des sessions de formation !
Cette décision est ubuesque et irresponsable !
En effet, le CNFPT se méprend : la fin de l'état d'urgence, ne signifie absolument pas que le risque terroriste et/ou l'insécurité n'existe plus, bien au contraire.
C'est en raison d'une situation juridique d'exception, prolongée dans le temps, qu'il a été décidé d'adapter le droit commun face à la menace. Ainsi, si l'état d'urgence a pris fin, la Loi N°2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité et la lutte contre le terrorisme a été adoptée.
Dans son exposé des motifs, le projet de Loi présenté par Michel MERCIER [lire ici] devant le Sénat indique :
" La menace terroriste qui vise la France n'a jamais été aussi élevée. Depuis 2015, 239 de nos concitoyens ont perdu la vie au cours d'un attentat. Comme le relevait le ministre d'État, ministre de l'intérieur, M. Gérard Collomb, devant votre commission le 4 juillet 2017, les signaux constatés sur notre sol au cours des derniers mois montrent que notre pays demeure une cible privilégiée d'attentats. "
Par une telle décision, le CNFPT expose les policiers municipaux en situation de cibles vulnérables, sans aucun moyen de défense.
Que se passera-t-il, si un jour, un terroriste ou déséquilibré débarque dans les locaux [qui ne sont pas des casernes, ni des écoles sécurisées] en étant armé ?
Le SDPM en tiendra le CNFPT pour responsable avec toutes les conséquences morales, politiques et juridiques.
Une fois encore, est démontrée l'inconscience de certains, bien éloignée des réalités de terrain.
M. DELUGA, Président du CNFPT, doit donner les instructions adéquates afin de revenir sur cette décision.
Le Ministère a également été saisi par le SDPM.
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