CHAMALIERES(63) : malaise à la police municipale, le SDPM répond au maire

Publié le 19 Novembre 2019

CHAMALIERES(63) : malaise à la police municipale, le SDPM répond au maire

Dans un article de France 3, nous apprenons que la moitié des effectifs de la Police Municipale de CHAMALIERES (63), serait en arrêt maladie et ce dans le contexte de la tentative de suicide de son chef de service.

Il y est évoqué un "contexte délétère" est des menaces de représailles afin de ne pas faire ébruiter l'affaire. D'ailleurs, alors que ces faits datent de juin, ce n'est qu'aujourd'hui que l'affaire semble transpirer.

Pour sa part, le maire Louis Giscard d'Estaing indique que "ces événements pouvaient s'inscrire dans le climat délétère qui entoure les forces de l'ordre au niveau national".

Le SDPM, Syndicat national majoritaire, qui n'est pas à ce jour spécifiquement saisi de l'affaire, réagit en ces termes :

La défense du maire est intenable : le maire est seul gestionnaire de sa police municipale. Il n'y a aucun lien entre le malaise qui peut entourer les forces d'état, sur le plan national, et la police municipale. Que ce soit sur la gestion de sa police municipale, la santé au travail de ses agents ainsi que la sécurité sur sa commune, le maire reste, légalement, responsable.

Il tient en main l'ensemble des moyens afin que son service de police municipale, avec ses agents, puisse fonctionner normalement.

Toujours est-il que les allégations de "menaces de représailles" alors que le service est au plus mal, sont pour le moins inopportunes et le maire a les moyens d'y mettre fin. Nous invitons le maire à déclencher une enquête administrative et le SDPM est prêt à y apporter son expertise.

Dans le cas contraire, compte tenu de la gravité de l'affaire, le Syndicat national invite les agents à lui faire part des dysfonctionnements qui sont susceptibles d'affecter le service. Par la suite, le SDPM jugera l'opportunité d'ouvrir un dossier contentieux.

Le Bureau National

Service presse

__________________________________________________________________

Des agents de la police municipale de Chamalières, près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), témoignent d'un climat de travail délétère, notamment depuis la tentative de suicide du chef de service passé sous silence en juin dernier. Près de la moitié des effectifs est désormais en arrêt de travail.

Les faits ont eu lieu en début d'été dernier, mais les langues ne se sont déliées que récemment. Des agents de la police municipale de Chamalières (Puy-de-Dôme) ont expliqué que le 21 juin dernier, leur chef de service a tenté de mettre fin à ses jours, dans les locaux, avec son arme et devant certains collègues.

Une réunion de crise a été organisée dans la foulée avec des responsables locaux : sur fond de menaces, il aurait été demandé aux policiers de passer cet épisode sous silence. Selon le maire, Louis Giscard d'Estaing (UDI), une cellule psychologique a été mise en place. Cette initiative a trop tardé, selon certains agents.

La situation semble toujours inquiétante puisque sept agents sont désormais en arrêt de travail. Soit la quasi-moitié de l'effectif. Plusieurs témoignages confirment une ambiance de travail dégradée et un management brutal. 
Un chef de service par intérim
Le maire de la commune a expliqué que ces événements pouvaient s'inscrire dans le climat délétère qui entoure les forces de l'ordre au niveau national. Il a de plus expliqué que certains arrêts maladie étaient déjà en cours lorsque la tentative de suicide a eu lieu.

Suite à l'absence du chef de service, un responsable par intérim a été nommé.

France3

Repost0