Le Parisien : Yvelines, après l’incendie du chapiteau de Chanteloup, les policiers municipaux (SDPM) montent au créneau

Publié le 7 Novembre 2019

Yvelines : après l’incendie du chapiteau de Chanteloup, les policiers municipaux montent au créneau

Suite aux violences urbaines du week-end dernier, le syndicat de défense des policiers municipaux pointe du doigt la politique de la ville, notamment la question du non-armement des agents.

Par Virginie Wéber, Le 6 novembre 2019 à 17h22, modifié le 6 novembre 2019 à 18h38

Chanteloup-les-Vignes, dimanche 3 novembre. La police municipale «entend répondre fermement» aux différents propos tenus par la maire (DVD) Catherine Arenou.  LP/M.G.

Chanteloup-les-Vignes, dimanche 3 novembre. La police municipale «entend répondre fermement» aux différents propos tenus par la maire (DVD) Catherine Arenou. LP/M.G.

Après les violences urbaines qui ont éclaté le week-end dernier dans le quartier de la Noé, à Chanteloup-les-Vignes, le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) (lire le communiqué complet ici↗) « entend répondre fermement » aux différents propos tenus par la maire (DVD) Catherine Arenou. Il remet en cause sa vision de la sécurité publique.

«Tous les policiers, de Chanteloup ou d'ailleurs, doivent être armés»

« Je réagis en particulier aux propos tenus sur les plateaux de médias quand Madame le maire dit qu'avec trois policiers municipaux, elle s'est reprise ensuite en disant six policiers municipaux (NDLR : il y a quatre policiers municipaux et deux agents de la voie publique), elle ne peut rien faire face à cette délinquance, précise le président du syndicat Cédric Michel. La position du syndicat est claire : la délinquance est un cancer qu'il faut traiter au plus tôt. Ce n'est pas possible de le faire avec trois policiers municipaux actifs (le quatrième est actuellement en arrêt maladie). » Qui plus est, « tous les policiers, de Chanteloup ou d'ailleurs, doivent être armés », estime le syndicat.

«Que les choses soient claires, je ne me substituerai jamais à la mission régalienne de l'Etat»

De son côté, l'élue de Chanteloup se dit « écœurée par ces attaques ». « Que les choses soient claires, je ne me substituerai jamais à la mission régalienne de l'Etat », assure Catherine Arenou. Autrement dit, la sécurité de cette ville de 10 000 habitants reste l'affaire de la police nationale.

« Quand j'ai été élue, il n'y avait rien. J'ai créé une brigade et parallèlement à ça, un groupe de prévention urbaine, rappelle la maire. Nous sommes la 49e ville la plus pauvre de France or, malheureusement le nerf de la guerre, c'est l'argent ». Quant au débat d'armer ou non sa police municipale, Catherine Arenou y voit une façon de « protéger » les policiers et « d'éviter les confusions » avec la police nationale. « Je suis persuadée que je ne plais pas en faisant cela mais on a le droit d'avoir une vision politique différente », s'est-elle défendue.

LE MINEUR INTERPELLÉ PASSE AUX AVEUX

Le mineur de 17 ans arrêté lors de la soirée d'affrontements durant la nuit de samedi à dimanche à Chanteloup-les-Vignes est passé aux aveux lundi devant le juge. Il a reconnu avoir insulté la police et leur avoir jeté des pierres. L'autre suspect, âgé de 21 ans, a continué à nier. Mais il a été pris en flagrant délit alors qu'il se débarrassait de pierres de ballaste.

LeParisien.fr

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Réponse à Madame le Maire de CHANTELOUP

"La sécurité est le rôle régalien de l'Etat"

Madame le Maire devrait revoir le droit et notamment le Code Général des Collectivités Territoriales.

Si la sécurité est le rôle de l'Etat, le Maire est le représentant de l'Etat dans la commune et c'est ainsi qu'il possède des pouvoirs propres de police.

1- Il est officier de police judiciaire au titre de l'article 16 du code de procédure pénale.

2- Au titre du Code Général des collectivités territoriales, il est responsable du bon ordre, la tranquillité, de la salubrité et de la sécurité publiques.

3- Lorsqu'il y a une déficience en matière de sécurité, la commune peut être condamnée pour faute devant les Juridictions administratives :

"La commune engage sa responsabilité si elle ne prend pas les mesures adéquates pour maintenir la sécurité publique"

Conseil d'Etat du 9 novembre 2018

4- Dans l'état d'insécurité où se trouve nombre de communes en France, les maires ne peuvent se dédouaner éternellement sur l'Etat Tous les niveaux de l’administration, maires compris, doivent en prendre conscience et assumer leurs responsabilités face à l’insécurité. On n’a plus le droit, si on est un élu responsable, de ne pas faire le maximum pour offrir un climat apaisé à ses concitoyens : la sécurité est la première des libertés.

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