Décès à BEZIERS(34) : communication officielle du Syndicat représentant les agents
Publié le 10 Avril 2020
La presse s'est largement fait l'écho du décès malheureux d'une personne interpellée, par une équipe de nuit de la police municipale de Béziers, il y a quelques jours.
Le SDPM assure la défense professionnelle, de plusieurs des agents intervenus sur les lieux.
Tout d'abord, si nous regrettons la tournure des événements, nous déplorons avec force le lynchage médiatique mais aussi politique exercé sur les policiers municipaux, sur la base d'informations souvent fausses, alors qu'ils bénéficient de la présomption d'innocence et qu'à ce jour, rien ne permet d'établir formellement leur responsabilité dans ce triste événement.
Aussi, il nous appartient de rétablir la vérité sur quelques faits :
L'interpellation a eu lieu le 8 avril dernier vers 22h15, rue du 22 août à quelques centaines de mètres du commissariat de police nationale. L'objet du contrôle est le fait que la personne se trouvait dans la rue en période de confinement et qu'un couvre-feu est légalement en cours à Béziers.
La personne contrôlée, Mohammed G., s'en est alors pris au véhicule de police en donnant un coup de pied au pare-choc arrière, puis s'est soustrait au contrôle en prenant la fuite. Les policiers municipaux l'ont rattrapé et l'individu a fait preuve d'une violence inouïe à l'égard des agents avec des coups de poings et de pieds.
L'individu est interpellé et menotté, selon les règles professionnelles d'intervention, avec la force strictement nécessaire aux opérations.
Il est embarqué dans le véhicule de police et maintenu sur le siège, par un agent de police municipale se positionnant sur l'arrière de son corps : aucune pression n'a été exercée sur la poitrine. L'individu a été agité tout le long du transport jusqu'au commissariat.
Ce n'est que devant le commissariat que l'individu se calme, et se met à ronfler. Dans le commissariat, il est constaté que la personne n'a plus de poul et les opérations de premiers secours ont d'abord été effectuées par les forces de l'ordre puis par les secours. Le décès est enfin constaté.
Les agents de police municipale ont été auditionnés, sous la forme d'une audition libre, par l'Officier de police judiciaire sur ordre du Procureur de la République.
Une autopsie a eu lieu aujourd'hui : rien ne permet d'établir que la personne interpellée aurait subit une quelconque violence exagérée ayant entraîné sa mort : ni traces extérieures de coups, ni de strangulation, ni dégâts visibles au niveau des organes internes.
4 pochons de poudre blanche, ont été retrouvés dans son slip. Des analyses toxicologiques auront lieu sur ces produits et sur la personne décédée, les résultats seront connus d'ici une semaine environ.
Rien ne permet donc d'établir à ce jour, une faute des agents de police municipale.
Par ailleurs, Mohammed G. serait connu pour avoir été interpellé à de multiples reprises par les forces de police nationale et municipale et notamment pour ses excès de violences. Il aurait déjà été placé en hospitalisation d'office.
De plus, contrairement à ce qui a été véhiculé sur plusieurs médias, cette personne n'était pas sans domicile fixe. Mohammed G. avait bien un lieu d'habitation.
Le SDPM déposera plainte pour diffamation ou atteinte à la présomption d'innocence pour toute information mensongère qui continuera d'être propagée à ce sujet, si besoin en était.
La protection fonctionnelle a été accordée aux agents par le maire de Béziers, Monsieur Robert MENARD, et Maître ABRATKIEWICZ du barreau de Montpellier a été désigné pour assurer la défense judiciaire des agents de police municipale.
Les agents de police municipale intervenants, ont été particulièrement choqués tant par cette épreuve que par l'attitude indigne de certains commentateurs.
L'ensemble de la police municipale de BEZIERS, est aussi durement affectée par cette affaire, et le SDPM lui apporte son entier soutien.
La Direction Juridique du SDPM