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Publiรฉ le 2 Juillet 2020

💥𝗕𝘂𝘀𝘀𝘆-𝗦𝗮𝗶𝗻𝘁-𝗚𝗲𝗼𝗿𝗴𝗲𝘀 : 𝗹𝗮 𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗮̀ 𝘃𝘂𝗲 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝘁𝗿𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗹𝗶𝗰𝗲 𝗺𝘂𝗻𝗶𝗰𝗶𝗽𝗮𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝘀𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘂𝘅 𝗮𝗱𝗷𝗼𝗶𝗻𝘁𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗹𝗼𝗻𝗴𝗲́𝗲 (VIDEOS)

Les trois fonctionnaires se trouvent dans les locaux du commissariat de Meaux, chargé d’une enquête pour des faits de harcèlement. Les plaintes de plusieurs agents dénoncent de graves dysfonctionnements.

Ils vont passer la nuit de mercredi à jeudi dans une cellule du commissariat de Meaux. La garde à vue du patron de la police municipale (PM) de Bussy-Saint-Georges, ainsi que celles de ses deux adjoints, ont en effet été prolongées par le parquet de Meaux, ce mercredi soir.

Ces trois fonctionnaires, âgés de 45, 41 et 55 ans, avaient en effet été convoqués mercredi matin, pour être entendus par un officier de police judiciaire du commissariat meldois, chargé d'une enquête pour - entre autres - harcèlement. Les trois hommes avaient été placés en garde à vue dès leur arrivée.

Tout remonte à septembre 2019, lorsque le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux - SDPM (www.sdpm.net) reçoit une lettre anonyme, dénonçant de graves dysfonctionnements au sein de la police municipale de Bussy-Saint-Georges.

Son président Cédric Michel transfère alors ce courrier au parquet général de Paris, en demandant l'ouverture d'une enquête préliminaire, avec dépaysement dans un service spécialisé, compte tenu de la sensibilité de l'affaire.

Deux semaines plus tard, c'est un dossier complet, toujours anonyme, qui lui parvient à nouveau et qui arrive également par voie postale sur le bureau de la procureure de Meaux. L'enquête est dépaysée, pour permettre un travail plus serein. Le commissariat de police de Meaux est alors chargé de procéder à diverses investigations.

โ–ช๏ธUne ambiance délétère depuis des mois

« 37 policiers municipaux du service, qui compte une cinquantaine de fonctionnaires, ont été auditionnés depuis le mois de janvier. Je savais évidemment qu'il y avait une enquête », explique Yann Dubosc, le maire (LR) de Bussy-Saint-Georges, dont la liste a remporté les élections municipales dimanche soir, au terme du second tour.

C'est peu de dire que l'élu est choqué par la tournure des événements et par la concordance des dates, entre le scrutin et les garde à vue. « Pour ma part, au vu de ce que je sais, je n'ai rien à leur reprocher, ils ont toute ma confiance. J'ignore de quoi exactement on les accuse », indique Yann Dubosc.

Le maire a fait appel au cabinet d'avocats de David Koubbi, pour défendre le patron de la PM et ses deux adjoints, qui bénéficient de la protection fonctionnelle.

Au cours des quelques mois qu'a duré l'enquête meldoise, les auditions se sont donc succédé. Et les langues se seraient déliées. « Il existe un peu moins d'une vingtaine de plaintes et de nombreux autres témoignages. Les accusations sont sérieuses et étayées », assure Cédric Michel, qui décrit des agents municipaux très affectés psychologiquement et une hiérarchie dans la « toute puissance ».

Sur ce point, le maire Yann Dubosc rappelle qu'il a réuni un CHSCT en début d'année et entendu quatre fonctionnaires, décrits comme étant en grande souffrance psychique. « La CFDT m'avait expliqué qu'ils étaient sur le point de se suicider, c'était faux. Pour ma part, j'ai reçu un courrier fin mars de fonctionnaires qui en ont marre de travailler dans une mauvaise ambiance. Et selon eux, c'est dû à quelques personnes qui mettent le bazar dans le service ».

โ–ช๏ธDe graves dysfonctionnements au cœur des plaintes

Difficile de deviner quelle sera la décision du parquet de Meaux à l'issue des gardes à vue. Des confrontations devraient peut-être avoir lieu ce jeudi.

Selon Cédric Michel, le président du SDPM, « les faits dénoncés vont du harcèlement moral aux propos racistes, en passant par des falsifications de dossiers ou des vols ». De graves dysfonctionnements, concernant notamment la gestion des armes et des cartouches, sont également dénoncés.

Et Cédric Michel d'évoquer le cas très particulier de son délégué syndical, suspendu en septembre 2019 et exclu temporairement de ses fonctions en janvier dernier par le maire Yann Dubosc, pour une durée de deux ans. Si l'élu évoque la « déloyauté » du policier municipal en question, le syndicaliste y voit plutôt de l'acharnement.

Toujours est-il qu'en avril dernier, le tribunal administratif de Melun a annulé - en référé - la décision de suspension, au motif qu'elle était insuffisamment caractérisée. Le maire de Bussy-Saint-Georges a alors pris dans la foulée un nouvel arrêté, pour suspendre l'agent pendant 18 mois, dont six avec sursis.

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