A Bussy, pas de revolver pour la police municipale

Publié le 5 Novembre 2011

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 Mis à jour 21-10-2011 11:53


4dntvuhh2yeo4npyb3igdet73odaolf$ldwqdf7mfooiatyrxf0vz2maiylkr6a.jpegLes policiers municipaux de Bussy réclament, en plus de leur matraque et de leur bombe lacrymogène, une arme pour se défendre. Photo : DR/Flickr/CC


Le préfet de Seine-et-Marne refuse l'armement invoquant une sécurité stable.

 

Faudra-t-il attendre un drame pour que le préfet de Seine-et-Marne revienne sur sa décision? C'est la question que se pose le maire (Parti radical) de Bussy-Saint-Georges Hugues Rondeau et le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM). Dans un courrier du 10 octobre, le préfet du département les informait en effet de sa décision "de ne pas autoriser les policiers à acquérir et détenir des armes de 4e catégorie". Motif invoqué: "Après enquête de la direction départementale de la sécurité publique, il s'avère que les faits de délinquance et d'insécurité sont stables sur les quatre dernières années".

Désarmer la police et la gendarmerie nationale

Scandalisé, le Président du Syndicat de défense des policiers municipaux Cédric Michel s'est empressé de réagir dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant. Dans celle-ci, il indique ne pas comprendre "que le préfet de de Seine-et-Marne, comme le préfet du Val d'Oise, puisse évoquer le niveau de délinquance, comme l'insécurité comme motifs de refus". Il ajoute que "la Loi précise que les policiers municipaux doivent exercer certaines missions pour se voir autoriser un armement en 4e catégorie. La dangerosité du métier est inhérente à l'exercice de ses missions". Enfin, il propose "de désarmer dans ces secteurs la police et la gendarmerie nationale", pour les mettre au même niveau de danger que les policiers de la ville.

Mise en danger

Le maire de Bussy-Saint-Georges, Hugues Rondeau, rappelle que sa police municipale, composée d'une cinquantaine de fonctionnaires, "travaille 365 jours par an et 24 heures sur 24". "Des opérations de nuit particulièrement dangereuses sont menées par nos policiers dans des zones sensibles où le grand banditisme est particulièrement organisé et structuré, indique l'élu. Nos agents sont exposés chaque jour à des dangers.Le préfet ne mesure pas l'ampleur des dégâts qui pourraient être causés"

Une police patagée

Bussy-Saint-Georges compte aujourd'hui 25 000 habitants et doit partager ses policiers avec une commune voisine. "Nous partageons les effectifs de police de Lagny-sur-Marne,soit une centaine d'agents pour 80 000 habitants. Ce n'est pas sérieux, commente Hugues Rondeau. Nous refuser l'armement pour la police municipale, c'est irresponsable.On ne peut pas dire que nos agents se transformeraient en cow-boys. Il y a des formations, des vigilances des pouvoirs publics pour éviter tout dérapage... J'invite le Préfet à revenir sur sa décision au plus vite".

Responsabilité pénale

Rappelant la mort tragique de la policière municipale Aurélie Fouquet en mai 2010 au cours d'une fusillade, Cédric Michel indique son intention d'engager une action en justice. "J'ai indiqué au Préfet que j'envisageais d'engager sa responsabilité pénale dans le cas de blessure ou pire, dû au défaut d'armement des policiers municipaux, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui".

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lire les recours et l'article du SDPM

Rédigé par SDPM

Publié dans #presse et PM

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