Biarritz : après la plainte du SDPM...la mairie perquisitionnée

Publié le 14 Novembre 2013

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Publié le 14/11/2013 à 06h00
Par Olivier Bonnefon


Biarritz : des fonctionnaires entendus dans l’affaire des PV

 

Après avoir perquisitionné la mairie, la police judiciaire veut entendre des chefs de service de la Ville.


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Le maire met en cause le circuit administratif. (archives P. B.)


Après la perquisition menée mardi à l’hôtel de ville de Biarritz par une équipe de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux (DIPJ), plusieurs fonctionnaires de la Ville vont être entendus ces prochains jours à Bayonne par des enquêteurs. Le directeur de la réglementation et le directeur général des services font partie des personnes appelées à être auditionnés. Une procédure normale, qui s’inscrit dans le cadre de l’information judiciaire contre X, ouverte en avril 2012, par le parquet de Bayonne pour « destruction, soustraction, ou détournement de fonds publics ou pièces en tenant lieu par personne dépositaire de l’autorité publique ou l’un de ses subordonnés ».

 

L’annulation pas toujours justifiée, sur une période de vingt mois, de 3 619 verbalisations (1) établies par la police municipale de Biarritz à l’encontre d’automobilistes contrevenants, est au cœur de cette affaire.

 

Le circuit administratif visé

 

La perquisition de mardi visait la Ville en tant que personne morale. Après les avoir reçus dans son bureau, le maire Didier Borotra qui se dit « serein et sans état d’âme », a confié les inspecteurs de la DIPJ aux bons soins de son directeur général des services, Alain Ruszniewski. Il a signé une procuration afin que ce dernier puisse le représenter officiellement.

 

Toute la journée de mardi, le DGS de la Ville de Biarritz a guidé les fonctionnaires de police dans les archives et leur a communiqué les pièces et dossiers officiels qu’ils demandaient.

 

Les enquêteurs ont embarqué un chariot complet de documents. Ils s’intéressent aux PV annulés mais également au fonctionnement du circuit administratif et de la police municipale. Suite à une enquête interne, le maire Didier Borotra lui-même a clairement mis en cause ce circuit administratif.

 

Interrogé hier, le directeur de la police municipale de Biarritz, Xavier Blaisot, préfère pour l’instant respecter son droit de réserve et laisse les enquêteurs et la justice achever leurs investigations.

 

Il est néanmoins dans le collimateur du maire qui lui reproche, non seulement, cette fâcheuse affaire de PV, mais aussi les tensions récentes au sein de la police municipale. Des élus et fonctionnaires biarrots estiment en coulisses, que Xavier Blaisot fait un bouc émissaire un peu trop idéal et qu’il ne peut avoir agi seul. Ces témoins évoquent de possibles abus de pouvoir. Le circuit des PV annulés aurait profité d’ailleurs aussi à des élus bien placés.

 

En attendant, le second adjoint Michel Veunac a tenu hier à défendre le maire Didier Borotra, chahuté dans les médias et sur les réseaux sociaux, estimant qu’en 22 ans de mandature, ce dernier avait toujours respecté les règles. « Même s’il a pu être indulgent avec des personnes âgées ou commerçants sur les PV, c’est un homme strict et scrupuleux sur les procédures administratives. S’il y a un problème, il n’en est pas le responsable. »

 

 

(1) Selon le cabinet du maire, la police municipale délivrerait 23 000 PV par an.

 

Rappel Vidéo :

 

JT 19/20 du 1er juilllet 2013

 

Rédigé par SDPM

Publié dans #communiqués SDPM

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