CHALONS-EN-CHAMPAGNE : les Policiers Municipaux interpellent un chauffard, après une course poursuite
Publié le 3 Septembre 2013
Course-poursuite infernale dans les rues de Châlons
| TRIBUNAL CORRECTIONNEL. |
CHALONS-EN-CHAMPAGNE (51). Pour échapper aux douanes, un récidiviste de 20 ans a pris tous les risques au volant de son véhicule, samedi soir, jusqu’à foncer sur des agentes municipales. Il a écopé hier de 7 mois de prison ferme et la révocation de 2 mois de sursis.
PUBLIÉ LE 03/09/2013
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LA vie ne tient qu’à un fil. Deux agentes municipales affectées à la sécurisation de la foire de Châlons en ont fait l’amère expérience, samedi soir, lorsqu’un véhicule roulant à très vive allure sur l’avenue Franklin-Roosevelt est venu percuter de plein fouet les barrières de sécurité où elles se trouvaient en faction. Sans un bond sur le côté, probablement n’auraient-elles pu l’éviter, de même que le public qui se trouvait aux abords. On imagine aisément le drame qui aurait pu se produire à ce moment-là.
Tout a
commencé aux alentours de 23 heures, lors d’un contrôle opéré par les douanes, en haut de la côte de Troyes, quand le conducteur de la voiture a refusé d’obtempérer à la sommation des
fonctionnaires. Pris en chasse, celui-ci n’a alors pas hésité à courir tous les risques pour leur échapper, roulant à près de 150 km/h au lieu de 90 à l’approche de l’agglomération
châlonnaise.
Parvenu
en ville, l’homme n’en a pas pour autant ralenti la cadence, continuant à braver l’interdit avec la plus grande inconscience sur les axes limités à 50 km/h.
La couse folle s’est ainsi poursuivie sur près de 5 kilomètres jusque dans les rues de la ville-préfecture. Avec les douaniers lancés à ses trousses, l’individu n’a eu aucun scrupule à rouler à tombeau ouvert, franchissant sur son passage tous les feux tricolores au rouge et effectuant des dépassements sur les lignes continues.
Une fois parvenu sur l’avenue Roosevelt, celui-ci ne s’est pas non plus embarrassé des plots de sécurité installés sur la chaussée, les faisant littéralement voler comme un chien dans un jeu de quilles.
« La veille, il y aurait eu des morts »
Quelques instants plus tard, le véhicule pris en chasse fonçait sur les barrières de sécurité positionnées en haut de l’avenue. Les agentes municipales qui s’y trouvaient ont eu la présence d’esprit de se jeter sur le trottoir et de se mettre en boule tout en hurlant aux personnes présentes de se coller contre le mur. Sans ce réflexe, probablement dicté par l’instinct de survie, les conséquences auraient été sûrement dramatiques.
L’homme a ensuite remonté l’avenue Roosevelt à contresens, échappant alors à la poursuite des douanes, avant de pénétrer dans la zone des Mercuriales, à Saint-Memmie, où circulaient de nombreux passants. Roulant tous feux éteints, sa chevauchée a pris fin quelques instants plus tard sur le parking du supermarché Carrefour où celui-ci pensait se fondre dans la masse.
C’est à ce moment-là que des policiers [note du SDPM : policiers municipaux] châlonnais en mission de sécurisation l’ont aperçu, peu de temps avant qu’il tente de prendre la fuite, à pied cette fois, de même que les quatre autres occupants du véhicule. Un répit de courte durée toutefois. Les fonctionnaires ont fini en effet par l’interpeller face au restaurant Buffalo Grill.
Placé en garde à vue, le chauffard, un récidiviste de 20 ans demeurant à Provins (Seine-et-Marne), a reconnu les faits. Celui-ci avait en outre pris le volant sans être titulaire du permis de conduire et sans assurance. Et son taux d’alcoolémie s’élevait à 0,84 g d’alcool par litre de sang. Le 31 mai dernier, celui-ci avait été condamné pour des faits similaires par le tribunal correctionnel de Melun.
Déféré hier devant celui de Châlons-en-Champagne dans le cadre d’une comparution immédiate, le dénommé Quentin Mollot a expliqué à la barre qu’il avait refusé d’obtempérer parce qu’il n’avait pas le permis. Il a été condamné à sept mois de prison ferme ainsi qu’à la révocation de deux mois de sursis. Sa voiture lui a par ailleurs été confisquée et l’audience sur intérêts civils renvoyée au 9 octobre prochain. Un moindre mal au regard des risques encourus. Si les faits s’étaient produits la veille, à la sortie du concert de Sexion d’Assaut, « il y aurait eu des morts » indiquaient en effet les agentes municipales, hier, à l’issue de l’audience.