Copé soutient Sarkozy, écorche Fillon et tape sur Bertrand
Publié le 31 Août 2010
Le patron des députés UMP a pour sa rentrée politique critiqué François Fillon, qui "marque sa différence" sur la sécurité et volé au secours de Nicolas Sarkozy. Il s'en prend au fonctionnement de l'UMP.
le 30 août 2010 à 21h23, mis à jour le 30 août 2010 à 21:48
Il était resté silencieux, en voyage en Chine. Jean-François Copé a pour sa rentrée politique choisi
sa ligne : il critique François Fillon qui "marque sa différence" sur la sécurité et vole au secours de Nicolas Sarkozy, accusé par la gauche et certains à
droite de faire le jeu du FN sur ces questions. "Je peux comprendre qu'à gauche, où on est gêné sur la sécurité, on préfère taper sur le président de la République. Je le
comprends moins de la part de certains de nos amis...", dit-il dans une interview à paraître mardi dans Le Parisien.
A la question "Vous pensez notamment à François Fillon ?", il répond : "dans le cas du Premier ministre, oui, j'ai été un peu étonné par les mots qu'il a choisis, la façon dont il a
marqué sa différence. Mais chacun a sa liberté d'expression". Sur Europe 1 également, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) s'est dit lundi davantage en phase avec le chef de
l'Etat qu'avec M. Fillon sur ces questions qui divisent la droite. "J'ai suffisamment de points de désaccord depuis trois ans avec Nicolas Sarkozy sur certains sujets pour
pouvoir, de la même manière, dire sans états d'âme que, lorsqu'il s'agit de nos fondamentaux, j'adhère totalement", a lancé M. Copé, qui sera reçu mardi
matin à l'Elysée par le président.
Copé cogne sur l'UMP
A la question : "dans cette querelle qui divise la droite, vous êtes plutôt du côté de Nicolas Sarkozy que du côté de François Fillon", il acquiesce sans hésiter : "ma réponse est
oui. Je le dis d'autant plus que je ne laisserai pas faire croire que notre pays n'est pas un pays généreux". Les relations entre M. Fillon et M. Copé, qui
n'ont jamais été vraiment chaleureuses, se sont quelque peu dégradées ces derniers mois. Les récents articles de presse prêtant au locataire de Matignon des ambitions élyséennes à
l'horizon 2017 n'ont pas dû arranger les choses, M. Copé ayant cette échéance en ligne de mire. Si "la lutte contre la délinquance est une priorité
absolue", en revanche, sur les questions de déchéance de la nationalité, mises en avant par certains à l'UMP et au gouvernement, M. Copé se montre
"beaucoup plus circonspect". "Ce qui importe, c'est l'efficacité. Ce qui compte, c'est qu'on réussisse la politique d'intégration". "Très choqué par les comparaisons avec les rafles
ou avec Vichy", il s'est démarqué sur Europe 1 de l'ex-Premier ministre, Dominique de Villepin, dont il est resté proche. "Quand j'ai entendu qu'on +salissait le drapeau français+,
j'ai été troublé".
Dans Le Parisien, J.F Copé en profite aussi pour taper sur l'UMP et son secrétaire général, Xavier Bertrand. "Je regrette que mon parti n'ait pas pris
l'initiative d'organiser des universités d'été dignes de ce nom, qui nous auraient permis de répondre au PS qui vient, pendant trois jours, d'étaler sa colère contre nous".
"Notre famille politique doit se montrer capable de créer une dynamique (...) Le parti aujourd'hui n'(y) parvient pas (...) L'UMP souffre cruellement de ne pas suffisamment entendre
les députés qui viennent du terrain et ont des choses à dire", accuse-t-il.
Sécurité: Copé critique Fillon et vole à la rescousse de Sarkozy
le 31 août 2010 à 07h01, mis à jour le 31 août 2010 à 13:14
Le patron des députés UMP a, pour sa rentrée politique, estimé que le chef du gouvernement "(marquait) sa différence" sur la sécurité.
Les relations entre le patron des députés UMP et le chef du gouvernement n'ont jamais été très chaleureuses, l'entretien accordé au Parisien/Aujourd'hui par Jean-François Copé ne le dément pas. "Je peux comprendre qu'à gauche, où on est gêné sur la sécurité, on préfère taper sur le président de la République. Je le comprends moins de la part de certains de nos amis...", dit-il dans son interview de rentrée. A la question "Vous pensez notamment à François Fillon ?", il répond : "dans le cas du Premier ministre, oui, j'ai été un peu étonné par les mots qu'il a choisis, la façon dont il a marqué sa différence. Mais chacun a sa liberté d'expression".
Sur Europe 1 également, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) s'est dit lundi davantage en phase avec le chef de l'Etat qu'avec le Premier ministre sur ces questions qui divisent la droite. "J'ai suffisamment de points de désaccord depuis trois ans avec Nicolas Sarkozy sur certains sujets pour pouvoir, de la même manière, dire sans états d'âme que, lorsqu'il s'agit de nos fondamentaux, j'adhère totalement", a lancé Jean-François Copé, qui sera reçu mardi matin à l'Elysée par le président.
A la question : "dans cette querelle qui divise la droite, vous êtes plutôt du côté de Nicolas Sarkozy que du côté de François Fillon", il acquiesce sans hésiter : "ma réponse est oui. Je le dis d'autant plus que je ne laisserai pas faire croire que notre pays n'est pas un pays généreux". Les relations entre les deux hommes se sont quelque peu dégradées ces derniers mois. Les récents articles de presse prêtant au locataire de Matignon des ambitions élyséennes à l'horizon 2017 n'ont pas dû arranger les choses, M. Copé ayant cette échéance en ligne de mire.
Si "la lutte contre la délinquance est une priorité absolue", en revanche, sur les questions de déchéance de la nationalité, mises en avant par certains à l'UMP et au gouvernement, M. Copé se montre "beaucoup plus circonspect". "Ce qui importe, c'est l'efficacité. Ce qui compte, c'est qu'on réussisse la politique d'intégration". "Très choqué par les comparaisons avec les rafles ou avec Vichy", il s'est démarqué sur Europe 1 de l'ex-Premier ministre, Dominique de Villepin, dont il est resté proche. "Quand j'ai entendu qu'on salissait le drapeau français, j'ai été troublé".
Bertrand "n'aime pas les snipers" |
Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a fait valoir mardi que "dans (son) camp plus qu'ailleurs, on n'aime pas les diviseurs, on n'aime pas les snipers, on n'aime pas ceux qui jouent contre leur camp". Une réponse implicite à Jean-François Copé, qui a critiqué l'organisation des universités d'été du parti. "Je vais juste vous dire une chose. Avec Jean-François Copé, pour polémiquer il faut être deux", a déclaré Xavier Bertrand à des journalistes à son arrivée au campus d'été de son parti à Marly-Le-Roi. "Je ne serai ni le premier ni le second, c'est aussi simple que ça", a-t-il dit. "Il n'y a pas de dissension" à l'UMP, a-t-il poursuivi, "les députés de l'UMP étaient là hier et ils seront là aujourd'hui". Comme on lui demandait si M. Copé viendrait au Campus, M. Bertrand a répondu qu'il n'était pas là lundi, pour un séminaire sur la sécurité, "mais seulement je pense qu'il sera là aujourd'hui. Ce serait bien". |