Délinquance: le PS "pas souvent au rendez-vous" accuse Hortefeux
Publié le 8 Juin 2010
PARIS — Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a accusé le Parti socialiste de n'avoir "pas souvent" été au rendez-vous pour prendre des initiatives contre l'insécurité, mardi à l'Assemblée nationale lors de la séance des questions au gouvernement.
"Malheureusement, vous et vos amis n'avez pas souvent été au rendez-vous dès lors qu'il a fallu prendre des initiatives", a lancé le ministre à Marylise Lebranchu (SRC, Finistère), qui l'interrogeait sur l'insécurité et notamment les violences contre les personnes.
"Vous avez voté contre la loi sur les bandes dont on mesure aujourd'hui les premiers effets puisque hier (lundi), pour la première fois, des personnes ont été condamnées sur la base de cette loi que vous n'avez pas votée", a avancé le ministre de l'Intérieur.
"Vous vous êtes opposés systématiquement au développement des fichiers et des bases de données alors que ceux-ci sont indispensables", a poursuivi Hortefeux en soulignant que "sur la seule année 2009, près de 10.000 affaires ont été directement résolues grâce au fichier des empreintes digitales".
Enfin, "vous avez été hésitants, réticents pour un grand nombre d'entre vous face à la vidéoprotection alors que celle-ci - les affaires récentes le démontrent - est à l'origine d'identifications et d'interpellations immédiates", a ajouté le ministre.
Le gouvernement mène "un combat sans relâche contre la délinquance", a-t-il affirmé, en évoquant "depuis 2002, une baisse de 33% des vols avec violences, de 40% des meurtres, de 15% de la délinquance générale, et une augmentation de 50% du taux d'élucidation".
Quant au nombre d'attaques de fourgons, "il y en avait 24 en l'an 2000, il y en a eu simplement, même si c'est trop, 3 ou 4 toutes ces dernières années", a avancé Hortefeux.
Contre les trafics de drogue, a-t-il ajouté, "les saisies ont augmenté de 100% sur les premiers mois de cette année et 2.120 personnes ont été interpellées sur les quatre premiers mois" de 2010.
"La vérité est très simple, c'est que nous agissons et en agissant nous dérangeons, nous dérangeons les trafics, le business, ça signifie, les délinquants doivent le savoir, que la puissance publique finit toujours par l'emporter", a conclu le ministre de l'Intérieur.