Des policiers municipaux pris pour cible
Publié le 3 Septembre 2010
BUSSY-SAINT-GEORGES
Balle de 22 long rifle, caillou ou bille ? Un projectile a fait voler en éclats la lunette arrière de la voiture de la police municipale à Bussy-Saint-Georges sans faire de victime.
Gilles Cordillot | 03.09.2010, 07h00
Les policiers municipaux de Bussy sont certains d’avoir « pris du plomb ». Le 23 août vers 11 heures, alors qu’ils repartaient de la zone Eiffel après avoir participé, avec la police nationale de Lagny-sur-Marne, à un recensement des quelque 200 caravanes installées, un projectile provenant du campement aurait traversé la lunette arrière de leur voiture de patrouille, faisant un trou bien rond dans le verre.
Selon eux, aucune place au doute quant à sa nature : « une balle de 22 long rifle ».
Le problème, c’est que la police nationale de Lagny, qui recensait les caravanes avec eux, donne une tout autre version des événements. « Au moment des faits, un équipage de la police nationale de Lagny se trouvait sur les lieux. Les hommes n’ont entendu aucune déflagration et aucun projectile n’a été retrouvé dans la voiture des policiers. » Toujours selon la police nationale, c’est le fait d’avoir photographié les caravanes qui aurait incité les gens du voyage à tirer un caillou ou une bille.
Ils venaient de photographier les caravanes dans la zone Eiffel.
Leur thèse ne satisfait pas les policiers municipaux. Surtout que le dépôt de plainte qui leur a été accordé ne mentionne qu’une dégradation sur véhicule. Ils ont donc alerté le procureur de la République, dans l’espoir que ce dernier requalifierait leur plainte. L’affaire suit son cours.
La sûreté départementale est chargée de l’enquête. Et d’après la police municipale de Bussy, « la sûreté départementale est actuellement en train de comparer le plomb sous forme de limaille trouvé dans le minibus de Collégien et le projectile tombé dans la voiture ».
La sûreté départementale se retrouve donc avec deux affaires de tirs sur des véhicules à élucider. On se souvient de l’histoire du minibus de la ville de Collégien visé par un automobiliste qui n’avait pas apprécié de se faire klaxonner après avoir fait une queue de poisson. C’était le mercredi 25 août à 16 heures, soit deux jours après les événements de la zone Eiffel. Le passager avait sorti une arme de poing et tiré sur une vitre du bus, qui avait volé en éclats. La voiture des agresseurs avait été repérée dans un camp de nomades à Bussy-Saint-Georges.
Ce sera à la sûreté départementale de dire si oui ou non ces deux affaires en l’espace de trois jours sont liées et peuvent avoir été commises par les mêmes auteurs.