Faudra-t-il désarmer la police municipale ? (PONT SAINT ESPRIT)
Publié le 22 Mars 2011
Édition du mardi 22 mars 2011
Il l'admet. La question du possible désarmement de la police municipale de Pont-Saint-Esprit est au cœur de la réflexion, à l'hôtel de ville. Mais toujours aussi
prudent, le maire Roger Castillon se garde bien d'afficher une position tranchée, même s'il salue au demeurant, le travail « utile » accompli par ses fonctionnaires de police.
Le premier magistrat n'exclut néanmoins rien. Le sujet est sensible, comme en témoignent ces propos d'un policier du poste du centre Pépin.
« Une telle hypothèse va entraîner une redéfinition de nos missions », dit-il. « Il ne nous resterait plus qu'a dresser les PV de
stationnements et les sorties d'école. Ce professionnel de la police estime que retirer les armes à feu aux fonctionnaires reviendrait à faire machine arrière ». Il
prévient : « Si on nous retire les armes, on ne pourra plus intervenir dans les conflits de voisinage ou les rixes, où assez souvent il faut neutraliser les gens qui se battent avec
des armes blanches ».
C'est donc dire si le sujet est sensible. D'où la précaution prise par la majorité. Jean-Marie Daver, adjoint en charge du social, plaide pour que la police reste
du domaine régalien. Autrement dit, c'est à l'État d'assurer la sécurité des citoyens. « Le fait d'armer une police, poursuit-il , fait supporter aux collectivités
locales des charges indues ». Pour le conseiller municipal communiste, « les agents de la PM ne sont pas des officiers de police judiciaire ».