Immigration et islam : Valls fait encore parler de lui
Publié le 19 Août 2013
Rosalie Lucas et Nathalie Schuck | Publié le 19.08.2013, 21h20 | Mise à jour : 21h38
Manuel Valls a eu beau poser bras dessus bras dessous ce lundi matin avec Christiane Taubira devant les photographes pour faire oublier leur querelle estivale sur la future loi pénale, le ministre de l'Intérieur suscite toujours autant de crispations chez certains de ses collègues du gouvernement. Qui ont franchement tordu le nez en écoutant sa brève intervention lors du séminaire de rentrée du gouvernement à l'Elysée, consacré à la « France de 2025 ».
PALAIS DE L'ÉLYSÉE, CE LUNDI. Les ministres de l'Education nationale et de l'Intérieur, Vincent Peillon et Manuel Valls. | AFP /Bertrand Guay
Intervenant dans la foulée de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, Manuel Valls a en effet évoqué «les défis et les enjeux» liés à l’immigration et à l’islam dans les dix ans à venir. Et en particulier la «réflexion» à mener selon lui sur la délicate question du regroupement familial. «La démographie est très importante en Afrique notamment, cela change le rapport à ce continent avec qui il faut réinventer un partenariat», confirme le ministre de l'Intérieur à notre journal.
«Cela a jeté un froid polaire»
Au sujet de l’islam, «la France et l’Europe doivent démontrer que cette religion, à qui l’on demande de faire ce que d’autres ont fait en plusieurs siècles, est compatible avec la démocratie», ajoute-t-il, irrité que certains essaient d’instrumentaliser -ou de déformer- ses propos.
«C’est sûr que sa sortie a conforté tous ceux qui le jugent trop à droite», glisse un ministre. «Cela a jeté un froid polaire», assure même un autre. « Ça valait son pesant de cacahuètes ! », raille un dernier, peu «Vallso-compatible»...