La dépêche : Saint-Sulpice. Impayés de la cantine : l'émoi après l'envoi de policiers

Médias nationaux, syndicats, partis politiques : l'envoi par la mairie de Saint-Sulpice des policiers municipaux pour réclamer les factures de cantine et activités périscolaires a provoqué de nombreuses réactions.

PUBLIÉ LE 17/01/2013 09:23

Prompt à réagir le syndicat de défense des policiers municipaux a écrit au Ministre de l'Intérieur pour que ce dernier édicte une circulaire rappelant l'incompatibilité formelle entre ces missions et celles normalement dévolues aux agents de la Police Municipale. «Suite aux scandales d'Ustaritz (64) et de Saint-Sulpice (81), où des agents de Police Municipale sont intervenus dans le cadre d'impayés de cantine, le SDPM rappelle que ces missions ne relèvent pas de la sécurité, tranquillité, salubrité publique ou de surveillance du bon ordre, qui sont prévues par la loi. Ces missions n'ont pas à être exécutées par des agents de la Police Municipale et constituent des moyens de pression illégitimes, dans la mesure où les communes possèdent des procédures de recouvrement classique via le Trésor Public», écrit Cédric Michel, le président du syndicat.

«Favoriser le dialogue»

Pour ce syndicat c'est clair : pas question de transformer les policiers municipaux en facteurs. Autre réaction virulente : le groupe Saint-Sulpice Autrement, qui est dans l'opposition de gauche au sein du conseil municipal de la ville. «Je trouve scandaleux que l'on puisse envoyer la Police Municipale pour un impayé de 50 euros. Il y a d'autres façons dans la médiation. L'an passé, nous avions voté contre le nouveau règlement intérieur qui prévoit l'exclusion des enfants quand leurs parents avaient des factures impayées. À Saint-Sulpice comme ailleurs la précarité existe, il faut favoriser le dialogue avec les parents, utiliser tous les outils pour éviter d'arriver à des situations inadmissibles», indique Michel Marquès.

Richard Bornia

source : www.ladepeche.fr