«La police municipale devra fonctionner 24/24h à Metz»
Publié le 7 Janvier 2014
Politique
La droite lance officiellement sa campagne pour les élections municipales. A Metz, l’UMP, le Modem et l’UDI sont désormais mariés afin de tenter de reprendre la ville entre les mains de la gauche depuis 2008 en raison de son historique division.
«Une campagne courte et rapide». Voilà le souhait de Marie-Jo Zimmermann ce samedi 4 janvier exprimé lors d’une conférence de presse. Selon elle, l’évènement est historique car «l’union est solide entre l’UMP, le Modem et l’UDI». La députée de Moselle est la tête de liste officielle de l’UMP à Metz. A ses côtés, Patrick Weiten (UDI), président du Conseil Général de la Moselle, Nathalie Griesbeck (Modem) députée européenne, Denis Jacquat (UMP) député de Moselle, Patrick Thil (UMP). Pour Marie-Jo Zimmermann, la campagne qui est officiellement lancée se «fera localement avec des acteurs de terrain. Il n’y aura pas d’acteurs nationaux de Paris». «Jean-François Copé n’est pas le bienvenu à Metz, qu’il ne se montre pas» affirme même la candidate à LOR’Actu.fr. Une pique lancée clairement à Aurélie Filippetti, deuxième sur la liste de son adversaire Dominique Gros.
Si elle n’a pas encore dévoilé sa liste et son programme, Marie-Jo Zimmermann a annoncé les quatre axes de sa campagne. Le premier est la fiscalité. «Je ne peux pas dire que je baisserai les impôts mais je m’engage à ne pas les augmenter pendant 4 ou 5 ans. Il faut arrêter le matraquage fiscal à Metz». «La gauche fait croire que plus de justice et de redistribution de richesses, c’est plus d’impôts… ce n’est pas vrai. Il faut d’abord enrichir la ville puis dépenser».
Le second axe est la proximité. La députée de Moselle affirme que l’exécutif socialiste n’est «proche que dans les mots avec les messins». Elle propose des comités de quartier plus actifs et plus engagés où une «vrai écoute des habitants s’appliquera». «Ce qui a été fait sur le Mettis est grave. On a engagé 240 millions d’euros dans un nouveau transport en commun sans prendre en compte les ajustements demandés par la population».
La revanche de 2008
La droite (UMP, Modem et UDI) réunis lors d'une conférence de presse à Metz le 4 janvier.
La sécurité est le troisième axe de campagne. «Il n’y a pas de sentiment d’insécurité, il y a de l’insécurité. Il ne s’agit pas que d’un sentiment mais il y a des faits. Nous sommes assez sur le terrain pour entendre la population prendre peur même en pleine après-midi dans certains quartiers» s’agace Marie-Jo Zimmermann. Sa première proposition: que la police municipale soit d’astreinte tous les jours 24h/24h pour répondre aux besoins des habitants. La candidate UMP propose également aux côtés des policiers municipaux la mise en place d’un «service d’accompagnement social».
L’économie et l’emploi sont les derniers volets du programme de la campagne, détails qui seront «distillés» de janvier à mars «La ville de Metz doit retrouver un rang important sur le plan national. Aujourd’hui personne ne connaît le maire de Metz à Paris, même le PS s’interroge… J’ai des entrées dans les ministères et je fréquente régulièrement des chefs d’entreprises» affirme-t-elle. La candidate de la droite et du centre «veut pérenniser les emplois existants puis en créer de nouveaux» autour des nouvelles technologies, du numérique et de l’innovation. «Il faut créer les conditions pour que nos enfants et nos petits enfants puissent se former à Metz et y rester».
Marie-Jo Zimmermann imagine un «sillon lorrain» de la droite. «J’espère travailler avec Anne Grommerch (UMP) à Thionville, Laurent Hénart (UDI) à Nancy et Michel Heinrich (UMP) à Epinal» affirme-t-elle. «L’élection de 2008 a été un accident de l’histoire, on a perdu Thionville, Metz, Forbach…cela ne doit plus se reproduire. La gauche au pouvoir a freiné le développement des territoires» fulmine Patrick Weiten.
Avec Nathalie Griesbeck, elle veut aussi donner une dimension européenne à Metz. «Metz doit devenir une grande ville au carrefour de l’Europe. Je regrette de ne pas voir le Premier Ministre de Luxembourg plus souvent à Metz, ça changera en 2014 quand on gagnera» prédit Marie-Jo Zimmermann. «Il y aura des frontaliers luxembourgeois sur ma liste. Metz doit regarder vers Nancy bien sûr mais aussi le Luxembourg». La candidate qui est également députée de la Moselle promet de «se concentrer 24H/24H sur sa ville de Metz» et donc en 2017 de ne plus occuper les fonctions parlementaires.
L’inauguration du local de campagne est prévue le 18 janvier sur la Place Saint-Louis. En parallèle la campagne s’articulera autour de réunions publiques dans les quartiers, de rencontres de proximité avec les commerçants et les chefs d’entreprises et de meetings. Une campagne de revanche s’annonce pour la droite et le centre.