La police municipale en colère après la fusillade
Publié le 27 Novembre 2012
Orly, vendredi . Un ouvrier de 32 ans a été tué et quatre hommes grièvement blessés par des malfaiteurs.
Au lendemain des coups de feu qui ont coûté la vie à un ouvrier de 32 ans et grièvement blessé quatre hommes à Orly, vendredi dernier, les policiers municipaux de Villeneuve-le-Roi donnent de la voix par le biais de leur syndicat. « L’équipage de la police municipale de Villeneuve-le-Roi est arrivé près de la voiture, appelé par des agents municipaux, alors qu’elle brûlait encore. Trois minutes avant, les auteurs du meurtre d’Orly étaient encore là, ils auraient pu tomber sur ces malfrats lourdement armés sans savoir à qui ils avaient affaire », peste Cédric Michel, président du Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM).
Le souvenir du drame de Villiers-sur-Marne en 2010
Dans l’esprit des policiers municipaux subsiste encore le drame de Villiers en mai 2010. « Ce jour-là, c’est une sœur qui est tombée (NDLR : Aurélie Fouquet, policière municipale à Villiers, avait été abattue par des malfrats). Nous aurions pu revivre la même chose, vendredi. Après Villiers, les politiques de tous bords ont versé leur larmichette mais au bout de deux ans, rien n’a avancé. Nous avons écrit au ministre. A défaut de réponse, nous attaquerons l’Etat pour faute grave. »
Une polémique qu’on comprend mal au sein de la police nationale. « C’est la brigade anticriminalité du commissariat de Villeneuve-Saint-Georges qui est arrivée en premier sur les lieux, appelée par des riverains pour une voiture en feu, souligne-t-on à la direction. A ce moment-là, les policiers nationaux ne savaient pas encore le lien avec l’affaire d’Orly. Ils l’ont appris juste après. Dans la foulée, la police municipale est arrivée. On ne peut pas imaginer qu’ils n’aient pas été informés à ce moment-là des événements. Ils ont ensuite aidé pour le périmètre de sécurité, pour l’hélicoptère, mais tout cela s’est fait dans un temps très court. »