La ville de Leers se dotera-t-elle d'une police municipale ?
Publié le 15 Avril 2010
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Réponse le 25 avril. Ce dimanche-là, les Leersois seront appelés aux urnes lors d'un référendum, pour donner leur avis sur cette question : « Pour ou contre une police municipale à Leers ? »
PAR WILFRIED HECQUET
Lors de la campagne électorale des municipales, en 2008, le GLAM et son candidat Jean-Claude Vanbelle, réélu maire, avaient fait cette promesse : la population leersoise sera consultée concernant la création d'une police municipale autonome. « Notre but est d'apporter, sans parti pris, un maximum d'éléments aux Leersois sur ce que peut faire ou pas une police municipale », explique Jean-Marc Deleval, adjoint à la sécurité.
Ainsi la ville a-t-elle fait distribuer en « toutes boîtes » un document de six pages qui explique les raisons de ce référendum ; les structures liées à la sécurité déjà existantes dans la commune ; les derniers chiffres de la délinquance à Leers : 537 faits constatés en 2009 contre 599 en 2008, et 30 % de ces faits concernant la zone commerciale.
Dans le document, les Leersois ont pu découvrir quelles étaient les missions d'un policier municipal, et ce qu'il ne pouvait pas faire (pas de plaintes, pas de mise en garde à vue, pas d'enquête) : « Ce n'est pas un policier qui court après les délinquants la nuit, résume Jean-marc Deleval.
Ce n'est pas un ersatz de la police nationale, mais une police de proximité et de dialogue. » La municipalité a aussi évalué le coût de cette création à Leers : 315 000 E par an pour sept agents, avec équipement mais hors bâtiments. De l'argent qu'il faudrait trouver dans la poche des habitants : « Cela représenterait une augmentation de la part communale des impôts locaux de 10,5 % », soit une moyenne de 100 euros par foyer. Un argument de poids en faveur du « contre » ? La municipalité plaide plutôt pour la clarté sur ce point : « On souhaite que chacun puisse se faire une opinion en toute connaissance de cause. » Pas de mauvaise surprise, donc, si jamais le « pour » l'emporte le 25 avril.
S'il estime que « ce référendum permettra de mesurer le sentiment d'insécurité, souvent plus fort que l'insécurité elle-même » Jean-Marc Deleval insiste surtout sur la « neutralité » des élus de la majorité : « Moi, je ne suis ni pour ni contre. Mon sentiment personnel, il n'y a que l'urne qui le connaîtra, le 25 avril. » Du côté de l'opposition, chacun affiche en revanche déjà son avis ( lire ci-contre).
Réunion publique d'information sur la police municipale, mardi 20 avril à 19 h à la salle Kerkhove, rue de Wattrelos à Leers.