Le Ministre a reçu quelques clubs de Police Municipale : de la poudre aux yeux

Publié le 7 Mars 2013

intertrucEn France, tout est inversé.

 

Quand on cherche à savoir l'activité de certaines associations de Police Municipale, relevant plus de clubs de copains que de véritables syndicats, difficile d'avoir une réponse, même sur leur site.

 

Quand on cherche à connaître leur représentativité réelle, ne serait-ce que leur implantation, leurs délégations, nous apprenons que certaines ne sont représentées qu'au niveau local ou départemental.

 

Même certaines centrales syndicales, telles que la CGT ont dû mal à cumuler plus d'une  dizaines de délégués pour la Police Municipale.

 

Et bien pourtant, ce sont avec elles, que le Ministre "négocie", même s'il peut exister par ailleurs, des syndicats nationaux professionnels, spécialisés pour la Police Municipale, avec une représentativité réelle, tels que le SDPM.

 

Tout cela est possible grâce à la "représentativité" présumée. Il suffit que ces clubs soient affiliés à une centrale syndicale, pour se prétendre représentatifs.

 

C'est pour cela que  le SDPM milite pour des élections professionnelles propres à la Police Municipale, comme les Pompiers territoriaux. Le SDPM, lui, ne craint pas la démocratie, ni le choix des Policiers Municipaux.

 

Quoi de plus légitime que le vote démocratique ?

 

Le Ministre a donc reçu les représentants de ces clubs le mercredi 6 mars dernier.

 

Bien entendu, aucune avancée sociale digne de ce nom. Ce qui avait été "acté" par la CCPM n'est absolument pas validé par l'actuel gouvernement.

 

C'est d'ailleurs ce que nous avions dénoncé à l'époque : un effet d'annonce. Les associations d'alors, le SNPM/FO en-tête, se glorifiaient d'avoir arraché des avancées statutaires, dont l'ISF obligatoire au taux de 20%.

 

Le ballon a vite fait pshiit !

 

Comme nous l'indiquions, les accords  conclus avec l'AMF, n'étaient qu'un effet d'annonce dans le cadre des Présidentielles approchantes, d'une part. D'autre part, ces "accords" étaient à relativiser... Ce n'était qu'un accord entre des assocations se revendiquant comme syndicats, et une association de maires.

 

Encore fallait-il qu'ils soient validés par le pouvoir qu'il soit législatif ou réglementaire !

 

L'actuel gouvernement est sur cette position : le bateau coule, surtout ne changeons rien. Et ce n'est pas le Décret sur les batons téléscopiques, l'abaissement du seuil de recrutement des Directeurs (non défini) qui vont amélorier sensiblement le quotidien des Policiers Municipaux ou même la sécurité publique.  Toujours rien d'extraordinaire pour les catégories C et B, ni de réforme profonde de la profession !

 

Preuve une fois encore, que la CCPM est une institution fantôche de plus, à mettre sur le compte des inombrables missions, rapports, commissions en la matière....

 

"Quand on veut enterrer un problème on créé une commission !" Disait Clémenceau.

 

N'oublions pas que le Ministre VALLS, se réclamait lors de sa prise de fonction au Ministère Place Beauvau, de l'esprit du Tigre.

 

Nous n'avons donc rien à attendre de ce point de vue là. Le but de la CCPM n'étant que de faire croire aux représentants de ces clubs, qu'ils négocient et qu'ils font avancer le shmilblick.

 

Bien entendu, ils n'inviterons pas, comme la démocratie l'imposerait, le SDPM à leur table : trop peur d'entendre quelques vérités !

 

A ce titre, nous pouvons saluer l'action courageuse mais malheureusement individuelle, d'Eric SHUHMACHER secrétaire général de la CFTC/PM, de démissionner de cette instance, conscient du fait que l'on se moque bien de nous.

 

Inutile donc de passer par la CCPM : cela ne sert à rien, puisque le Gouvernement ne valide rien, et qu'en fin de compte, les thèmes essentiels devront se retrouver devant le  Législateur pour être validés.

 

C'est pour cela que le SDPM est le seul syndicat, à être reçu à de multiples reprises, par le Législateur lui-même.

 

Le SDPM sera à nouveau entendu, mardi prochain, le 12 mars, à l'Assemblée Nationale, par 4 Députés de la nation.

 

Les revendications et propositions du SDPM sont connues : la création d'une véritable Police Territoriale, au delà du simple titre, il s'agit d'une créer une véritable Police locale professionnelle, reconnue, formée, avec des compétences clairement partagées avec les forces d'Etat. A cette professionnalisation s'ajoute un volet social tant attendu par nos camarades.

 

Mais aujourd'hui, au delà de ces revendications, nous nous situons surtout dans l'action de lutte contre nos détracteurs que SEUL le SDPM effectue. Nos détracteurs, dont certains sont parlementaires, effectuent des rapports, des questions parlementaires, des propositions de Lois, visant à faire passer l'idée de réorienter nos missions vers le social et uniquement la prévention.

 

Ce qui serait une catastrophe sécuritaire pour notre Pays. Puisque la présence sécuritaire sur la voie publique est assurée, au moins, au 2/3 par les Policiers Municipaux. La Cour des Comptes a, en effet, estimé qu'il n'y a jamais plus de 5 000 Policiers et Gendarmes nationaux sur la voie publique, à l'instant T !

 

Cette action contraire du SDPM, permet, au moins, de contrebalancer l'action de nos détracteurs !

 

Nous pouvons également noter le fait que le SNPM/FO avait annoncé vouloir "mettre les points sur les I" au Ministre, concernant les dernières obsèques des collègues nationaux assassinés en service... A la lecture de leur communiqué...Et bien rien ! Quel courage ! 

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Résumé de la poudre aux yeux :

 

 

  • mise en place d’un échelon de rémunération porté à 529 pour la catégorie C
  • création d’un deuxième grade d’avancement pour les directeurs porté à l’indice 801
  • ISF soumise à la libre administration des communes
  • fusion des gardes champêtres et des policiers municipaux
  • parution d’un décret sur les bâtons télescopiques
  • étude des différents accès aux fichiers
  • normalisation des écrits professionnels
  • mise en place de tests psychologiques avant la prise de fonction
  • expérimentation de dispositif de radiocommunication entre PM et polices et gendarmerie nationales dans différentes villes
  • formation obligatoire continue pour le directeur de police municipale
  • individualisation des formations pour les gendarmes et les policiers en détachement
  • changement d’appellation et de grades pour les chefs de services
  • amélioration de l’accès au grade de directeur

 

Rédigé par SDPM

Publié dans #communiqués SDPM

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