Manuel Valls sur la sécurité : La réponse nécessaire de la gauche
Publié le 31 Août 2010
Communiqué
Manuel Valls sur la sécurité : La réponse nécessaire de la gauche
Blog de Manuel Valls - 31/08/2010 11:52:51
» Insécurité : l'échec patent de Nicolas SARKOZY
Les Français ont bien compris que, pris dans la tourmente de l'affaire WOERTH-BETTANCOURT, confronté à l'échec de sa politique économique, le président de la République applique une stratégie de diversion.
Face à la gravité des violences urbaines qui se sont produites cet été à Grenoble et à Saint-Aignan, je suis choqué par l'attitude du président de la République.
Face à ces faits de violences inacceptables, Nicolas SARKOZY a choisi d'utiliser la surenchère verbale, quitte à mépriser nos valeurs républicaines.
Mais les gesticulations stériles de Nicolas SARKOZY - dont la seule ambition est de récupérer par ses amalgames dangereux une certaine frange de la droite ainsi que l'électorat frontiste - ne trompent plus personne.
Combien de fois a-t-il déclaré la « guerre » à la délinquance ? Combien de fois a-t-il promis la « tolérance zéro » ?
Il est temps que le président cesse de pratiquer la « politique spectacle ».
La gestion du dossier des « Roms », son instrumentalisation, le démantèlement pourtant nécessaire des camps où les conditions de vie sont sordides, obéissent à cette conception qui ignore le respect d'autrui.
Les mises en scène de déploiement de moyens opérationnels lourds face aux caméras ne peuvent voiler la réalité du vide laissé derrière eux. Comment peut-il en être autrement alors que, budget après budget, les baisses d'effectifs s'accumulent ?
Ses artifices rhétoriques ne passent plus : quand il vilipende le climat d'insécurité dans notre pays, il devrait en toute honnêteté faire le procès de sa propre politique, celle qu'il mène depuis maintenant 8 années.
Sa méthode, fondée uniquement sous l'angle de la communication et sur la gestion à chaud des dossiers, a entraîné une inflation législative sans précédent : 17 lois ont été votées en moins de huit ans...et pour quels résultats ? Depuis 2002, les agressions contre les forces de l'ordre (comme à l'égard des pompiers, des postiers, des éducateurs...)ont augmenté et jamais les violences contre les personnes n'ont été malheureusement aussi nombreuses.
Sur la sécurité, comme dans tous les autres domaines d'ailleurs, Nicolas SARKOZY ne pratique que le rapport de force, dans la précipitation. Il joue sur les peurs, pratique l'amalgame à outrance et ravive les vieilles haines.
Vu l'état et le moral de notre pays, nous avons, au contraire, besoin d'une société apaisée.
La crise économique, la crainte de perdre son emploi, le chômage de masse, le sentiment de déclassement ressenti par un très grand nombre de nos concitoyens devraient logiquement inciter le président de la République à travailler à l'union du peuple français. Au lieu de cela, par la brutalité de sa rhétorique et de sa politique, par son absence de cap pour notre pays, il contribue à générer de l'angoisse chez nos compatriotes. Le fossé qui sépare ses discours musclés de ses résultats contribue, largement, à l'approfondissement de la crise civique et à la dévalorisation de la parole publique.
Promouvoir une « société de la confiance » guidée par une éthique de l'action, voilà ce qui doit être dans les mois à venir l'ambition de l'opposition pour préparer l'alternance crédible. Notre société a besoin de la mobilisation de tous, de la contribution de chacun, elle a besoin d'un projet fédérateur qui donne à chaque français - quelle que soit son origine culturelle - la fierté d'être ensemble et de partager un destin commun.
» Immigration, insécurité et inconstitutionnalité...
S'il est nécessaire de sanctionner d'une fermeté exemplaire tous les criminels, Nicolas SARKOZY joue avec le feu en portant haut et fort la thèse, nauséabonde, du lien supposé entre «
immigration » et « sécurité ».
Sa conception communautariste et segmentée de la société française ne peut être que lourde de conséquences en terme de cohésion sociale. Comment « faire société », comment faire exister la nation lorsqu'on désigne certaines catégories de la population comme des ennemis potentiels de l'intérieur ?
Nous connaissions déjà le travers du président de la République consistant à diviser les Français. Mais cette façon de créer différentes catégories de citoyens dans notre pays, à travers son souhait de déchoir de la nationalité des Français d'origine étrangère, est aussi inédite que contraire à nos principes républicains. Est-il nécessaire de rappeler à Nicolas SARKOZY l'article 1 de la Constitution : « La France est une République... Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ...» ?
Or, le président sait très bien qu'une telle mesure serait irréalisable et totalement inefficace car, outre que cela créerait des « apatrides », cela n'aurait aucun effet dissuasif. La menace d'une déchéance n'arrêterait sans doute pas des personnes risquant la réclusion à perpétuité pour le meurtre de policiers.
Il faut donc dénoncer, avec tous les républicains, l'instrumentalisation permanente de la question de l'immigration et la remise en cause de valeurs fondamentales.
Finalement, que cherche Nicolas SARKOZY en appliquant cette politique de la terre brûlée ? Tout semble indiquer que peu lui importent les résultats de la sécurité. Seule compte pour lui l'idée qu'il faut donner aux électeurs des raisons de détourner leur colère ailleurs que vers le gouvernement, et de surcroît de tenter de récupérer un électorat populaire qui s'est massivement détourné de lui aux dernières élections. A travers ces propos, le président fait courir le risque à la démocratie de replacer le FN au centre de la vie politique et de faire opérer à la société un virage très à droite sans perspective de le maîtriser ensuite.
Cette attitude est profondément cynique et irresponsable. Et nous devons la dénoncer avec tous les républicains de tous bords.
Mais, la gauche ne doit pas se contenter de slogans et se confiner dans des postures idéologiques.
L'immigration est une chance pour notre pays qui a besoin de dynamiser sa courbe démographique.
Elle est naturellement source d'enrichissement à travers l'ouverture sur les autres cultures du monde. Je le constate chaque jour dans ma ville d'Evry. Affirmer cela ne doit pas occulter la nécessaire clarification de la gauche, une bonne fois pour toute, sur la question de la politique migratoire.
Oui, il est nécessaire de contrôler et de gérer les flux migratoires à partir d'une réflexion et d'une action menées à l'échelle européenne, seule pertinente. Oui, il faut lutter contre les réseaux qui favorisent l'immigration clandestine.
Oui, il faut une régularisation au cas par cas et sur la base de critères clairs, compris de tous, contrairement à ce qui se passe aujourd'hui.
Quand elle reviendra au pouvoir, la gauche devra également promouvoir un véritable volontarisme en matière d'accueil et de répartition des populations immigrées, à travers une véritable politique d'habitat et de peuplement. On ne peut plus tolérer la fabrique de ghettos ethniques, par quartier ou par cité. Il en va de l'équilibre de notre République.
» Les maires de gauche sont en 1ère ligne
Nicolas SARKOZY refuse de reconnaître sa responsabilité et préfère se défausser. Un coup sur les Préfets, dont il voudrait limiter le rôle à celui de simples Préfets délégués à la police, un
coup sur les maires socialistes à travers les propos ridicules de son ministre Christian ESTROSI.
Les maires de gauche n'ont pas de leçons à recevoir de ce gouvernement marqué par l'échec de ses missions. Ce sont eux la plupart du temps qui, dans les banlieues difficiles, sont à l'avant-garde de la lutte contre la délinquance et qui pallient aux insuffisances de moyens de l'Etat en la matière. Leurs connaissances et expériences accumulées constituent un atout considérable pour affronter cette problématique lourde.
Mes positions sur ces questions sont connues depuis longtemps : la sécurité est pour moi la première des libertés et comme de nombreux maires de gauche cette question est au coeur de mes priorités.
Nous sommes d'ailleurs dans une société de plus en plus violente comme en témoigne les sauvages agressions dont ont été victimes, récemment, les forces de l'ordre dans le quartier des Tarterêts à Corbeil, une ville de ma circonscription. Je salue, d'ailleurs, le courage des forces de police confrontées à de plus en plus de risques sur le terrain.
Face à cette situation, comme de nombreux autres maires de banlieue, j'essaie de trouver des solutions efficaces : dans ma ville d'Evry, j'ai notamment souhaité mettre en place un système de vidéoprotection et doublé les effectifs de notre Police municipale.
Je me réjouis également de l'efficacité de notre CLSPD (Conseil local sécurité prévention de la délinquance) commun avec la ville de Courcouronnes dont le Maire, Stéphane Beaudet (UMP), est un partenaire exemplaire. Pour lutter efficacement contre la délinquance, il est fondamental de mettre en réseau les différents acteurs concernés : éducatifs, sociaux, policiers, magistrats afin d'échanger toute information et d'assurer une bonne réactivité face aux problèmes.
» Pour une gauche décomplexée
Je fais partie de ceux qui plaident pour un discours de gauche décomplexé contre la délinquance et débarrassé de toute forme d'angélisme. Il en va de notre crédibilité vis-à-vis des
Français qui attendent encore plus de nous aujourd'hui.
Je ne crois pas à une coupure en notre sein entre « sécuritaires » et « laxistes ». En revanche, n'opposons pas priorité au social et sécurité. L'insécurité est un problème social car elle concerne d'abord les plus modestes et les plus fragiles de notre société. Il reste toujours une culture à gauche qui estime qu'elle est toujours plus forte et toujours plus convaincante sur le social que sur l'insécurité (cf. blog de JC Cambadélis). Je récuse toute opposition entre l'ordre (républicain) et la justice sociale. Nous devons, au contraire, être capables de montrer qu'une autre politique existe et que nous sommes parfaitement à l'aise sur ce terrain.
Je pense, que si, jusqu'à présent, nous n'avons pas été collectivement capables - gauche et droite confondues - d'apporter une réponse efficace au développement de l'insécurité depuis 30 ans, c'est que nous avons été enfermés dans nos habits idéologiques. A la droite, la seule répression. A la gauche, l'unique prévention... Il est grand temps de sortir de ces clichés. Et tout particulièrement pour la gauche car sa crédibilité sur cette question, malgré l'échec de la politique gouvernementale, reste toujours plus faible que celle de la droite sur ce sujet.
Au contraire, l'autorité publique est bien, à mon sens, un moyen de défendre les droits de ceux qui ne disposent pas des ressources suffisantes pour les faire valoir eux-mêmes. Elle est, avant tout, la mise au service de tous - et notamment des plus modestes - des outils de la puissance publique.
Confrontée à la rhétorique simpliste et populiste de la majorité, la gauche ne doit pas se laisser enfermer dans la caricature.
Nous devons promouvoir une société où l'autorité est acceptée, voire plébiscitée par nos compatriotes.
Une autorité acceptée, c'est le gage que l'Etat assure parfaitement ses fonctions régaliennes, qu'il a une capacité à créer du « devenir » pour chacun et que chacun accepte, en toute liberté, de se soumettre aux règles et aux devoirs qu'impose la communauté nationale parce qu'il en perçoit l'intérêt pour lui et ses enfants.
» Mes propositions
Seule une réponse de gauche, globale, est en mesure d'endiguer ce fléau.
Mes amis François REBSAMEN et Jean-Jacques URVOAS y travaillent. Ils connaissent parfaitement ces dossiers.
Il faut dire la vérité aux Français : face à l'insécurité, la réponse sera longue, coûteuse et complexe.
Nous devons, bien sûr, face aux actes de violence qui ont défrayé la chronique comme ceux qui se sont produits à Grenoble ou à Saint-Aignan considérer les faits dans leur brutale réalité et y répondre avec force.
Face à un président adepte des formules simplistes qui pratique le « bougisme » sans rien résoudre, il faut donc affirmer que la lutte contre l'insécurité est un problème complexe qui exige des réponses toutes aussi complexes et équilibrées.
Nous devons tout à la fois nous attaquer aux causes du fléau tout en assumant une politique répressive sans complexe.
Parce qu'il est nécessaire de s'attaquer aux racines du phénomène, la prévention commence avec le soutien à la parentalité et l'action éducative.
C'est la raison pour laquelle à Evry, nous installons un Conseil des droits et devoirs des familles afin, non pas de sanctionner, mais d'accompagner les parents, avec l'ensemble des acteurs concernés (Parents, Education nationale, CAF, police, Conseil général, mairies), dans leur rôle d'encadrement éducatif de leurs enfants démontrant les premiers signes de marginalisation.
L'Education doit redevenir la priorité des priorités : avec le maintien d'effectifs suffisants pour permettre des classes de 16/17 élèves et des mesures incitatives assurant la présence de professeurs expérimentés dans les ZEP.
Pour les adolescents en difficulté et sources de difficultés, je plaide pour la multiplication d'internats avec l'appui d'équipes éducatives spécialisées qui permettent aux jeunes concernés d'être parfaitement encadrés puisque c'est dès l'adolescence qu'il faut agir. Quant aux Centres Educatifs Fermés, ils doivent être multipliés dans les départements pour ceux qui ont déjà basculé en commettant un crime ou un grave délit.
Rétablir la confiance entre police et population
La création d'une « police citoyenne », à l'image de la société française d'aujourd'hui est nécessaire, une police au contact quotidien de la population effectuant un travail de fond, parfaitement complémentaire des équipes d'intervention (type BAC), spécialisée autour de missions précises : présence, visibilité, proximité, renseignement, intervention, procédures, et aide aux victimes.
Suite à la suppression de la police de proximité lancée par le gouvernement de Lionel JOSPIN, nous sommes revenus à une police des années 1960, coupée de la population, trop centralisée, trop hiérarchisée.
Il est essentiel de rétablir le lien de confiance entre police et population. S'il y a bien un autre échec de Nicolas SARKOZY, c'est celui de la cassure qui s'est approfondie dans nos quartiers populaires à cause des directives à caractère exclusivement répressif.
Pour une police de terrain
Je ne propose pas de revenir forcément au concept de police de proximité imaginé il y a 10 ans. Aujourd'hui, il n'est sans doute plus opératoire dans des quartiers où la loi s'applique difficilement. Et puis la « polprox » fut mal comprise au sein même de la police car imposée depuis Paris à marche forcée. Il faut également aller bien plus loin que les UTEQ mises en place par Michèle Alliot-Marie. Je crois, comme Julien DRAY, qu'il faut donc des unités spécialisées liées géographiquement et durablement à ces territoires. Il propose de recruter des policiers issus de ces quartiers à condition qu'ils soient formés, bien payés, bien encadrés. C'est une piste intéressante.
Il faut ainsi territorialiser les forces de police, les concentrer sur les secteurs sensibles, et les fidéliser à leur terrain d'exercice ainsi qu'aux acteurs locaux, avec le souci d'une meilleure connaissance de leur environnement urbain et social de travail. Il est évident qu'il faut y affecter, aussi, des personnels expérimentés pour ne pas laisser, seuls, les fonctionnaires tout justes sortis d'école.
Dans le même temps, le développement des polices municipales ou le rôle du secteur privé (170 000 salariés) doivent être réexaminés. Là aussi, la coproduction est incontournable.
Enfin, il faut réfléchir à la question de la formation des policiers (sociologie, psychologie, « codes culturels ») qui doivent être préparés aux réalités du terrain sur lequel ils vont exercer.
C'est donc une nouvelle stratégie (redéploiement, missions...) pour les forces de l'ordre qu'il faut mettre en place sur le terrain.
Il est nécessaire de mettre en cohérence la priorité affichée dans certains quartiers ciblés et le budget alloué : le manque criant de moyens de la police conduisant à une paupérisation de nos commissariats et la suppression de 9000 postes depuis 2002, et de 7000 d'ici à 2012, sont des signaux révélateurs de l'incohérence du gouvernement. Dans certaines communes ou certains quartiers, les effectifs de polices doivent être, au contraire, augmentés afin de pouvoir assurer une présence pérenne et solide sur les secteurs sensibles.
Comment envisager sérieusement d'être efficaces contre le développement des réseaux mafieux, liés au trafic de drogue, si le terrain est laissé aux dealers et aux caïds ? Il faut certes des organisations pertinentes mais, aussi, des moyens à la hauteur des enjeux.
Je propose que les transferts de détenus - qui représentent l'équivalent de 3000 postes à temps plein - soient confiés à une police pénitentiaire spécialisée. Ce qui délivrerait autant de postes pour la police nationale.
Concernant le dernier segment de la chaîne pénale, la justice doit faire l'objet des mêmes attentions budgétaires en terme de personnels afin de permettre le traitement, dans des délais « raisonnables » de dossiers de plus en plus nombreux. Garantir l'exécution rapide des peines et raccourcir le délai entre la commission du crime ou délit et le prononcé de la sanction doivent, ainsi, devenir des priorités.
Chaque délit doit être sanctionné. A fortiori pour les multirécidivistes, trop souvent mineurs et animés par un sentiment d'impunité après de simples « rappels à la loi » malgré la multiplication de faits avérés.
Comme pour la sphère éducative ou la police, il est important d'assurer une présence s'inscrivant dans la durée de magistrats expérimentés dans les tribunaux correspondants aux territoires les plus difficiles.
S'interroger sur les dysfonctionnements de la chaîne pénale implique d'examiner la question carcérale. Lorsque près de 40% des détenus reviennent derrière les barreaux quelques mois à peine après leur libération, il est temps de réagir en considérant toutes les hypothèses possibles de peines alternatives.
Enfin, il s'agit de mettre régulièrement en relation, au niveau local/opérationnel, à travers un véritable contrat partenarial, l'ensemble des acteurs concernés - à l'image de ce qu'il se fait dans les CLSPD - pour assurer une optimisation du traitement des affaires : principaux et proviseurs, travailleurs sociaux, policiers, bailleurs, représentants de commerçants, magistrats et élus locaux doivent échanger, périodiquement, leurs informations dans la perspective d'un traitement transversal, collectif, et donc efficient de ces phénomènes de délinquance.
Au-delà de cette « chaîne prévention/sécurité/justice », la problématique doit être prise en considération sous ses dimensions urbanistiques et sociales. 5 ans après les émeutes, nous savons que le fameux « plan Marshall » des banlieues est enterré. Pourtant, c'est bien tout l'environnement de nos quartiers populaires qu'il s'agit de redéfinir, de re-penser, en fonction des erreurs du passé. Les actions menées conjointement avec l'ANRU vont dans le bon sens mais reste, encore, insuffisantes étant donné l'ampleur des dégâts et l'échec des 30 années de politique de la ville. Il faut aller beaucoup plus loin et, par conséquent, décider effectivement que les questions de sécurité, au sens le plus large du terme, soient considérées comme réellement prioritaire par l'Etat.
Mais cela nécessiterait une approche non-démagogique, responsable et volontariste du président de la République...
Pour des Etats généraux sur la sécurité :
Etant donné le contexte, je pense donc que la gauche ne doit pas attendre pour exposer sa vision et convaincre par ses propositions.
C'est pourquoi je propose, comme l'a déjà fait Michel Destot, Maire de Grenoble et Président de l'association des Maires des grandes villes de France, l'organisation d' « Etats généraux sur la sécurité » ouverts largement aux forces vives de notre société - acteurs institutionnels, associatifs, politiques, praticiens de la prévention et de la sécurité - afin de dépasser les polémiques et de répondre efficacement à l'une des préoccupations majeures des Français.