Montpellier, Sécurité : La Ville a-t-elle assez de policiers municipaux ?

Publié le 23 Septembre 2010

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POLITIQUE : C'est le débat ouvert par le député UMP Jacques Domergue : Avec 130 policiers municipaux, Montpellier est-elle bien protégée ? Le maire répond

 

http://www.midilibre.com/img/photos/biz/2010-09/2010-09-23/875_X304JEU.jpgLa sécurité. Le thème est un enjeu crucial pour les politiques. Et les batailles, entre la droite et la gauche, récurrentes. Pour autant, il intéresse les citoyens. Le député UMP Jacques Domergue vient de répondre au maire de Montpellier, Hélène Mandroux, sur la sécurité dans la ville. Est-ce du ressort de l'État dont le parlementaire est un représentant ? Ou de la municipalité qui doit, avec sa police municipale, assurer la continuité de feu la police de proximité ? « Le maire se défausse de ses propres carences, attaque Jacques Domergue. Dans les villes équivalentes, il convient de respecter un ratio d'un policier municipal pour 1 000 habitants. » Le calcul du député est rapide : 260 000 habitants, donc 260 policiers municipaux « qui amèneraient de la tranquillité dans les quartiers

».


Selon les comptes de Domergue, il en manquerait donc la moitié, puisque Montpellier compte 130 policiers municipaux. Il invite Hélène Mandroux a recruter massivement des policiers : « On refuse même à certains agents volontaires de devenir policiers, conteste Jacques Domergue. Il faut arrêter, on em... les Montpelliérains avec des PV, mais on ferait mieux de transformer les pervenches en policiers municipaux. » C'est loin d'être aussi simple, rétorque l'adjointe à la sécurité, Régine Souche (lire ci-dessous). Quant au maire, sa réaction est tout aussi ferme : « Plutôt que de tenir un discours facile et démagogique sur un sujet sérieux, expliquez-nous, M. Domergue pourquoi le gouvernement en place a supprimé depuis 2002, 10 871 emplois de policiers et gendarmes nationaux. » Et envisage d'autres suppressions dans le cadre de la loi Lopsi 2. Autre raison du courroux du maire : « L'État confie de plus en plus de missions sécuritaires aux municipalités comme, par exemple, le financement de la vidéosurveillance mais ne leur transfère aucun moyen complémentaire. »« Mais l'effort de la municipalité en matière de sécurité n'est pas assez soutenu », poursuit toutefois Jacques Domergue. « Ce discours autorise toutes les dérives comme celle de demander aux maires de doubler leurs moyens affectés à la sécurité quand l'État de son côté les diminue ostensiblement. À ce rythme-là, M. Domergue me demandera demain d'embaucher des instituteurs », conclut le maire qui entend cependant, poursuivre l'effort de recrutement initié depuis son arrivée à la mairie, en 2004.

Yannick POVILLON

Rédigé par SDPM

Publié dans #politique et sécurité

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