Le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux, 1er syndicat national
professionnel, s'insurge contre la nomination de M. Christophe DARMONT, retraité de la Police Nationale, à la tête de la Police Municipale de Nice, en qualité de Directeur de la Sécurité
et de la Prévention.
Il est scandaleux que M. ESTROSI n'ait pas attribué ce poste à un Policier Municipal. Car M. DARMONT, sans remettre en cause ses
qualités professionnelles, n'est pas Policer Municipal, ne l'a jamais été, et il existe dans notre profession des Directeurs de Police Municipale qui sont formés, et bien formés.
Il n'existe aucune raison légitime de mettre de côté le recrutement d'un Policier Municipal titulaire à la tête de la Police Municipale de Nice, si ce n'est un
déficit de confiance vis à vis de notre profession, a priori d'autant plus scandaleux que M. ESTROSI prétend vouloir affirmer son rôle de Président de la commission consultative des polices
municipales (CCPM).
Ainsi, le SDPM entend se faire communiquer les contrats de M. DARMONT ainsi que la délibération du conseil municipal et étudiera toutes possibilités de
recours à ce sujet.
Il faut noter que M. ESTROSI, Président de la CCPM a fait "volte face" en affirmant que c'est à l'Etat régalien d'assurer la sécurité publique, et ce dans l'unique
objectif, politicien, d'attaquer le Ministre de l'Intérieur dans le climat d'insécurité que l'on connaît. Ce qui est une posture idéologique, mais opportuniste, radicalement fausse. Selon le
droit, le Maire est le représentant de l'Etat républicain dans la commune. Ainsi, il participe à l'oeuvre de l'Etat et, à ce titre, a en charge la prévention, la surveillance du bon ordre et la
sécurité publique sur sa commune (article L.2212-2 et suivants du CGCT).
Il faut dire qu'il est impossible que M. ESTROSI puisse vouloir réellement défendre les Policiers Municipaux, puisqu'il est Vice-Président de l'AMF,
organisation des maires employeurs farouchement opposée à l'évolution de notre métier : on ne peut à la fois être juge et partie, défendre les agents et les employeurs.
L'Etat a déjà mis de côté M. ESTROSI en nommant le Préfet BLANCHOU à la tête d'une mission de réflexion "police municipale" et en organisant un cômité de pilotage
sur l'avenir de notre profession.
En conséquence, une grande majorité des Policiers Municipaux se plaçant sous la houlette du SDPM ne renouvellent pas leur confiance à M. ESTROSI et demandent qu'une
réelle commission représentative et démocratique des Policiers Municipaux soient instaurée et élue par les agents eux-mêmes. Il n'est plus possible que M. ESTROSI puisse diriger la CCPM et en
faire un instrument de sa propagande partisane.
Le Président National du SDPM