Oise : il renverse et blesse volontairement deux policiers municipaux
Publié le 13 Septembre 2010
12.09.2010, 15h41 | Mise à jour : 20h40
Deux policiers qui intervenaient samedi soir à Beauvais (Oise) ont été frappés par plusieurs personnes avant d'être volontairement renversés par un homme qui a foncé sur eux avec sa voiture, ont annoncé dimanche des sources policière et syndicale. Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue.
L'incident s'est produit lorsqu'une patrouille de la police municipale, appelée par des riverains, est intervenue dans la cité Guynemer pour un «jeu de ballons» bruyant dans la rue.
Plusieurs personnes ont alors menacé de mort puis frappé les fonctionnaires, selon [un syndicaliste de la police municipale], arrivé sur place peu après. L'une d'entre elles s'est ensuite mise au volant d'une grosse cylindrée avant de foncer à vive allure sur les policiers. L'un d'entre eux, projeté dans le pare-brise de la voiture, a été grièvement touché à la tête, et le second au bras.
Les agents municipaux arrivés en renfort ont prodigué les premiers soins à leurs collègues en attendant les pompiers «sous la menace d'une cinquantaine de personnes, dont des femmes et des enfants, dans une ambiance belliqueuse», a expliqué Matthieu Volant.
Toujours hospitalisé pour un traumatisme crânien
«Quand on arrive, on a deux agents à terre, dont l'un saigne abondamment du nez et un autre qui fait un malaise. Le premier est toujours hospitalisé pour un traumatisme crânien, plus important que prévu», a-t-il expliqué. «Qu'on arrête de nous envoyer sur des missions dangereuses quand on est sous-équipés, que ce soit en liaisons radio, en armement ou en riposte», a-t-il poursuivi.
Le maire de Beauvais, Caroline Cayeux, s'est rendu dimanche au chevet du policier hospitalisé. Quant au gardé à vue, il était toujours entendu dimanche à la mi-journée au commissariat de Beauvais, selon une source policière.
Dans un communiqué dimanche soir, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Alain Marleix a adressé aux deux victimes «tout son soutien et tous ses voeux de bon rétablissement après (cette) agression inadmissible», rappelant que les policiers municipaux «font un métier difficile».