Ouest-France : Les policiers rennais privés de bombe lacrymogène ? - Rennes
Publié le 22 Octobre 2013
samedi 19 octobre 2013
Les policiers municipaux de Rennes n'ont plus le droit d'utiliser de bombe lacrymogène de grosse capacité. Cette décision prise par le responsable de la police municipale inquiète le syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM).
Cet été, un décret interdisant aux policiers municipaux l'usage de certaines bombes lacrymogènes puissantes (300 ml) avait suscité l'émoi chez les agents. « Le responsable de la police municipale ne s'est pas mis à jour de l'actualité. Le ministre de l'Intérieur a modifié son décret depuis cet été », poursuit le SDPM.
Interrogée, la ville de Rennes affirme qu'elle attend d'y voir clair sur ce sujet « entre ce qui est autorisé par le décret et ce qui ne l'est pas ». Les policiers municipaux rennais sont équipés de tonfa (bâton de défense) et de bombe lacrymogène de 100 ml. « Ils utilisaient des bombes avec des capacités plus importantes (300 ml) lors des interventions délicates », précise la Ville.
« Les policiers municipaux de Rennes sont exposés de plein fouet à l'insécurité et ne sont pas armés d'arme de poing. Désormais, de part cette décision irréaliste, on les place encore plus en situation dangereuse », déplore le SDPM dans un communiqué.
Alors que le SDPM lutte chaque jour pour que les Policiers Municipaux travaillent encore plus en sécurité, nous apprenons qu'un certain syndicat affilié à une centrale généraliste, autoproclamé majoritaire sans élections, justifie le désarmement des policiers municipaux, concernant les bombes lacrymogènes de plus de 300 ml.
Au lieu de lutter pour le désarmement des Policiers Municipaux et de justifier les décisions municipales, le SDPM a préféré se placer du côté de la défense des agents.
Ainsi, dans les communes d'Avignon, Saint-Maur des Fossés, Amiens et dans de nombreuses autres commune, l'action énergique du SDPM a permis aux agents de retrouver cet armement.
Des recours sont par ailleurs en étude pour les communes qui persistent à vouloir exposer à l'insécurité leurs agents. Les signataires de ces décisions prendront alors leurs responsabilités.
Encore une fois, seul le SDPM prend agit avec énergie et efficacité dans un litige qui affecte de nombreux policiers municipaux.