Policier licencié : une plainte pour faux témoignage
Publié le 13 Février 2013
JUSTICE UNE COLLÈGUE D’ABDELKADER BOUZEBBOUDJA AFFIRME AVOIR SUBI DES PRESSIONS POUR TÉMOIGNER CONTRE LUI
L’histoire sans fin d’Abdelkader Bouzebboudja, policier municipal stagiaire de Monteux, rebondit encore. Après trois “licenciements” qu’il a toujours contestés, le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) a produit hier des témoignages attestant de manipulations et faux témoignages à l’encontre du jeune homme…
« Si nous souhaitions être titularisées, il fallait écrire contre notre collègue »
C’est une jeune collègue qui a déposé, le 7 janvier dernier. Le SDPM nous a produit son rapport… En voici un extrait :
« Je me suis enfin décidée à écrire la vérité sur mon premier rapport qui accusait Kader, car je trouve vraiment injuste qu’il paie les erreurs qu’on lui a imputées. […]
Notre chef de l’époque Laurent Sales m’a convoqué ainsi qu’Oriane Szylobryt dans son bureau. Il nous a fait comprendre que si nous souhaitions être titularisées, il fallait écrire contre notre collègue. Nous l’avons fait car nous souhaitions être titularisées. Ce qu’il faut savoir c’est que pour moi c’était un chantage à la titularisation. C’est pour cela que j’ai fait ce rapport. […]
J’espère qu’avec ce nouveau rapport Kader pourra réintégrer le service. »
« Je compte sur des mises en examen »
Le SDPM entend déposer plainte auprès du procureur de la République, pour faux en écriture publique et usage, faux témoignage, chantages et pressions, dénonciations calomnieuses.
« Nous attendons que la Justice désigne des auteurs. Je suis déterminé pour que des poursuites soient engagées et je compte sur des mises en examen » explique le président du SDPM Cédric Michel.
Par ailleurs, le syndicat signale que les procédures administratives visant à faire annuler le dernier licenciement de M.Bouzebboudja sont prêtes à l’envoi au tribunal administratif de Nîmes. 100 000 € de dommages et intérêts vont être réclamés.
Un conflit qui dure depuis quatre ans
Abdelkader Bouzebboudja se bat avec la Ville de Monteux depuis quatre ans pour être titularisé. Après deux licenciements contestés auprès de la Justice, il avait réintégré le service le 31 décembre dernier. Mais pour cinq jours seulement, avant d’être à nouveau écarté.
La mairie avait affirmé que ces cinq jours correspondaient simplement à la fin de son stage, à la fin duquel il n’a pas été titularisé. Le “stagiaire”, lui, espère cette titularisation à Monteux, nécessaire avant toute demande de mutation.