Policière tuée : 27 interpellations
Publié le 11 Janvier 2011
Ce coup de filet visait à trouver les meurtriers d’Aurélie Fouquet, tuée en mai lors d’une fusillade.
Les policiers préparaient leur coup depuis de longues semaines, voire de longs mois. Après un minutieux travail d’enquête, ils ont lancé mardi matin, dès 6 heures, un vaste coup de filet dans plusieurs départements d’Ile-de-France, avec une vingtaine d’interpellations à la clé. Leur objectif était de débusquer les responsables et complices éventuels de la spectaculaire fusillade qui avait coûté la vie à Aurélie Fouquet, une jeune policière municipale de 26 ans, à Villiers-sur-Marne en mai 2010, à l’issue d’une course-poursuite qui avait débuté sur l'A4.
Un médecin interrogé
Au total, selon les informations d’Europe 1, 26 suspects ont été arrêtés, dont le plus vieux est âgé de 60 ans. Une 27e personne est également interrogée. Il s'agit d'un médecin soupçonné d'avoir soigné ou d'avoir été contacté pour soigner un des fugitifs.
Mais tous les objectifs n’ont pas été interpellés. Le plus connu, Olivier Tracoulat, qui est le seul membre du commando à avoir été formellement identifié grâce au sang retrouvé dans une voiture abandonné après la fusillade, n’a pas été arrêté. Et pour cause, les policiers n’ont toujours pas réussi à savoir où il se trouve.
Les grands moyens
Et la police judiciaire de Paris, qui a mené l’opération, n’avait pas lésiné sur les moyens. Plusieurs centaines de policiers avaient été mobilisés, soit quasiment tous les effectifs de la brigade criminelle, de la brigade de répression du banditisme et de la brigade anti-gangs, sans compter les renforts locaux et même une compagnie de CRS. Car il s’agissait de frapper conjointement dans quatre départements d’Ile-de-France, jusque dans l’Oise.
Les enquêteurs espèrent désormais pouvoir progresser après avoir arrêté tous ceux qui ont éventuellement aidé à monter le coup. A l’origine, il s’agissait en effet d’attaquer un fourgon blindé, mais l’opération avait dégénérée après que les braqueurs avaient refusé de se soumettre à un contrôle routier. En perquisitionnant au domicile de toutes les personnes interpellées, les policiers espèrent retrouver des éléments concrets qui leur permettront de trouver le meurtrier présumé d’Aurélie Fouquet.
Emotion des anciens collègues d'Aurélie Fouquet
L'émotion était grande chez les anciens collègues de la policière abattue. Jacques-Alain Bénisti, le maire de Villiers-sur-Marne, a rencontré les anciens collègues d’Aurélie Fouquet, mardi à la mairie. Ils se sont dits émus par l'opération menée. "Sans dire que c’est une joie extrême, je dirais que c’est un soulagement", a confié le chef de la police municipale à Europe 1. "Même s’il ne s’agit que d’une première étape dans l’élucidation de cette affaire", a-t-il poursuivi.