POUR « Inscrire le port de l’arme dans les statuts » PATRICK BALKANY maire (UMP) de Levallois-Perret
Publié le 7 Juin 2010
PROPOS RECUEILLIS PAR MATTHIEU PELLOLI | 06.06.2010, 07h00
Le maire UMP de Levallois-Perret se base sur l’action des policiers municipaux de sa ville, qui sont armés, pour proposer une généralisation de cet équipement.
En 1983, Levallois créait la première police municipale d’Ile-de-France. Quels sont aujourd’hui ses
effectifs ?
Patrick Balkany. La police municipale s’appuie sur un service de 125 personnes, dont 80 policiers.
Nous disposons d’une brigade cynophile, de motards, de policiers à scooter et en VTT pour les berges de la Seine. Nos effectifs
sont équipés d’armes à feu depuis le départ sans qu’il y ait jamais eu d’incident. Ils disposent de gilets pare-balles et suivent une formation continue au tir et en «self-defence».
Quel bilan faites-vous de l’action de la police municipale ? Pour quel coût ?
Personnellement, je retiens surtout qu’aujourd’hui les habitants appellent la police municipale avant d’appeler la police nationale. L’avantage des policiers municipaux, c’est qu’ils restent longtemps dans une ville, quand leurs homologues de la police nationale arrivent et s’en vont au gré des affectations. Côté facture, si la sécurité a un coût, je considère qu’elle n’a pas de prix.
Qu’y a-t-il dans la proposition de loi que vous venez de déposer à l’Assemblée nationale ?
J’y défends l’inscription du port de l’arme à feu dans les statuts de la police municipale. Cela devrait être obligatoire, pour permettre aux policiers de se protéger eux-mêmes. Sur le terrain, ils sont confrontés à une criminalité de plus en plus violente. Les braqueurs, les cambrioleurs n’hésitent plus à leur tirer dessus, parfois à la kalachnikov. Les forces de l’ordre ne peuvent pas répliquer avec une matraque…
Cela ne multiplie-t-il pas, néanmoins, les risques de bavures ?
Si on raisonne comme ça, il ne faut pas avoir de policiers du tout. Les policiers municipaux font le même travail que les policiers nationaux. Arrêtons de fantasmer une différence entre agents d’Etat et fonctionnaires territoriaux.
Ça ne rend pas plus intelligent et plus capable d’être fonctionnaire de l’Etat, il y a plein d’agents de très grande qualité dans la fonction publique territoriale
Quel bilan faites-vous de l’action de la police municipale ? Pour quel coût ?
Personnellement, je retiens surtout qu’aujourd’hui les habitants appellent la police municipale avant d’appeler la police nationale. L’avantage des policiers municipaux, c’est qu’ils restent longtemps dans une ville, quand leurs homologues de la police nationale arrivent et s’en vont au gré des affectations. Côté facture, si la sécurité a un coût, je considère qu’elle n’a pas de prix.
Qu’y a-t-il dans la proposition de loi que vous venez de déposer à l’Assemblée nationale ?
J’y défends l’inscription du port de l’arme à feu dans les statuts de la police municipale. Cela devrait être obligatoire, pour permettre aux policiers de se protéger eux-mêmes. Sur le terrain, ils sont confrontés à une criminalité de plus en plus violente. Les braqueurs, les cambrioleurs n’hésitent plus à leur tirer dessus, parfois à la kalachnikov. Les forces de l’ordre ne peuvent pas répliquer avec une matraque…
Cela ne multiplie-t-il pas, néanmoins, les risques de bavures ?
Si on raisonne comme ça, il ne faut pas avoir de policiers du tout. Les policiers municipaux font le même travail que les policiers nationaux. Arrêtons de fantasmer une différence entre agents d’Etat et fonctionnaires territoriaux.
Ça ne rend pas plus intelligent et plus capable d’être fonctionnaire de l’Etat, il y a plein d’agents de très grande qualité dans la fonction publique territoriale