Que dalle pour la municipale
Publié le 26 Mai 2011
25-05-2011 | |
Dernière mise à jour : ( 26-05-2011 ) |
Le conseil municipal extraordinaire de lundi sera consacré à la sécurité. Le développement de la police du maire y sera largement débattu.
La police municipale est dispatchée sur trois secteurs de la ville : le Nord, le centre et le Sud. RT
Avec un policier municipal pour 3 500 habitants, une présence localisée principalement dans l’hyper centre-ville de Marseille, le littoral pendant
la saison balnéaire et accessoirement les parcs et jardins des quartiers Sud, -ceux du Nord étant totalement délaissés-, ce n’est pas demain la veille qu’un rappeur local en colère chantera « des
balles pour la municipale ».
Mais si jusqu’en 2008 ce service de la Ville s’était lentement détérioré, depuis, Caroline Pozmentier, l’adjointe à la police municipale (PM),
semble montrer la volonté de remettre du bleu clair sur la voie publique. Lundi, seront d’ailleurs largement débattus le développement du service, de ses moyens et de ses missions. Et le chantier
est vaste au regard du diagnostic.
237 policiers municipaux composent le service. Avec une base établie à Plombières (3e), une autre dans les quartiers Sud et une troisième à
Longchamp (1er). « Des agents pour beaucoup vieillissant avec un âge proche de la retraite », regrette un fonctionnaire municipal. Jusqu’en 2004, la PM était distribuée sur 3 secteurs, le Nord,
le centre et le Sud. Mais les travaux du tramway avaient demandé le rapatriement des effectifs sur le centre. C’est resté ainsi.
De Plombières partent les pédestres, ceux à scooters et les motards. Les patrouilleurs à pied circulent de la rue Saint-Férréol au Vieux-Port pour
la première équipe et de Belsunce au cours Julien pour la deuxième. Les premiers ont pour missions, de « prendre contact avec la population et les commerçants ainsi que de réguler la circulation
aux heures de pointe autour du Centre Bourse et sur la Canebière », explique l’un des chefs du service. Les seconds « travaillent beaucoup sur la répression des ventes à la sauvette et la mise en
fourrière des véhicules gênants ».
Moins de 50 agents
sur le terrain
Les agents en scooter ainsi que ceux en VTT, basés à Longchamp, se concentrent sur la répression du stationnement anarchique sur les trois axes que
sont les rues Breteuil, Paradis et Rome. L’été, ils doivent en plus patrouiller le long du littoral. Les quelques agents basés dans le Sud de la ville sont donc régulièrement réquisitionnés pour
renforcer ces missions, délaissant souvent la surveillance des parcs et jardins dont ils ont normalement la charge.
En moyenne, l’activité du service représente 60 missions quotidiennes effectuées par 16 équipages de 3 agents, soit moins de 50 agents sur le
terrain. Avec une plage horaire allant de 6h30 à 18h, des missions ponctuelles jusqu’à 20h (ventes à la sauvette) et parfois l’été jusqu’à 23h, mais jamais au-delà. La loi demande alors à ce que
les agents soient armés. Si Jean-Claude Gaudin s’y est toujours refusé, -une bavure serait de sa responsabilité-, des élus de sa majorité comme de l’opposition y sont désormais
favorables.
C’est qu’avec la loi Loppsi II, le devoir régalien de la sécurité du citoyen en a pris un coup dans le bonnet phrygien. Et nombreux sont les
pouvoirs donnés au maire en la matière, tout du moins pour les mairies qui en ont les moyens. Nice compte un policier municipal pour 600 habitants. Et eux ont un flingue au côté.
source : www.lamarseillaise.fr