Rapport sur la délinquance : Jean-Marie BOCKEL met l'accent sur le rôle du maire

Publié le 20 Septembre 2011

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Le sénateur Jean-Marie Bockel a remis mardi au Premier ministre son rapport sur la prévention de la délinquance. Son titre, « Agir ensemble », est tout un programme.

Il y a moins d’un an, Jean-Marie Bockel remettait au président de la République un rapport sur la prévention de la délinquance des jeunes. « J’avais axé mes 15 propositions sur le soutien à la parentalité, la reconquête de l’espace public et tout ce qui peut conforter l’école », relève le sénateur du Haut-Rhin, satisfait que des mesures de soutien à la parentalité ont été prises. Lorsqu’il a été chargé par François Fillon, le 14 janvier dernier, d’étudier l’application par les élus du Plan national de prévention de la délinquance lancé en octobre 2009, il a voulu « ne pas refaire ce qui a été fait ».

Pour l’ancien maire de Mulhouse, qui a présidé l’Association des maires des grandes villes, il s’agit avant tout de « mettre en exergue le rôle du maire, comme coordonnateur d’actions de prévention ». Tout en rappelant qu’il a toujours considéré, sous-entendu même quand il était au PS, que « prévention et sécurité ne sont pas deux mondes qui s’opposent ». « Il n’y a pas de prévention sans sécurité. Mais on ne peut pas s’arrêter à la répression. Il faut toujours une main tendue. Et ces politiques ne peuvent bien fonctionner que si elles sont bien articulées », soutient-il.

S’il était déjà persuadé, vu son expérience mulhousienne, de l’importance de l’implication du maire, ses contacts dans les villes l’ont conforté dans sa vision. « J’ai rencontré des acteurs de terrain, des experts, des fédérations d’élus. À mon colloque organisé fin juin, au Sénat, il y avait des élus de droite et de gauche. Au niveau des maires, les réactions sont assez consensuelles. Il y a ceux qui sont impliqués et ceux qui ne le sont pas encore », note-t-il avec humour. Autant dire que tous seront concernés, la délinquance des mineurs ayant triplé depuis 30 ans.

À l’entendre, « il y a déjà beaucoup de moyens déployés au titre de la prévention de la délinquance, de nombreuses municipalités appliquant l’esprit de la loi sans se référer à l’intitulé officiel ». Côté conseils généraux, cela semble moins probant. D’où sa conclusion : « Il faut, sur un territoire donné, savoir qui fait quoi et mutualiser les moyens. On peut avoir de meilleurs résultats en travaillant mieux avec la justice et la police. » Au terme de sa mission, il lui semble pourtant qu’ « une dynamique favorable est en cours »…

Si l’échelon local est fortement sollicité, l’État n’est pas oublié. Ses représentants, préconise JMB, doivent travailler en partenariat avec les élus, informer régulièrement les maires sur les évolutions, faire connaître les bonnes pratiques, relancer la prévention au niveau des Départements à travers la Conférence nationale des exécutifs… Il propose enfin de généraliser le Conseil pour les droits et devoirs des familles — dont il souligne l’apport — dans toutes les communes de plus de 10 000 habitants, comme « relais d’une protection de l’enfance plus efficace ». Le sénateur Gauche moderne, membre de l’Alliance de Borloo, ne se fait pas trop d’illusions sur les suites de son rapport. « Au-delà de ce qui a été fait, on ne franchira une nouvelle étape qu’après la présidentielle, quand on sera sorti de la confrontation politique… »

 

Télécharger le rapport : 

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Rédigé par SDPM

Publié dans #politique et sécurité

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