Sécurité, police, justice : que propose François Hollande
Publié le 7 Mai 2012
Création de milliers de postes en cinq ans, mise en place de zones prioritaires de sécurité, renforcer l'indépendance de la justice, voilà les principales mesures du programme de François Hollande en matière de sécurité, police et justice.
François
Hollande, qui a obtenu 51,62% des suffrages exprimés, contre 48,38% à Nicolas
Sarkozy lors du deuxième tour de l'élection présidentielle, a désormais du pain sur la planche. Si le président élu veut être surtout jugé sur deux engagements la jeunesse et
lajustice, il ne devra pas négliger les autres en mettant notamment en place de zones prioritaires de sécurité et
en renforçant l'indépendance de la justice.
Il veut :
- Créer 5.000 postes en cinq ans pour
la justice,
la police et la gendarmerie.
- Permettre à un policier mis en examen de continuer à
travailler avec maintien de son salaire et de ses primes, en vertu de la présomption d'innocence.
- Mettre sur pied des zones prioritaires de
sécurité dans des quartiers sensibles et d'une "sécurité" voire une "police de
proximité".
- Arrêter les suppressions de poste
effectuées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) dans la police et
la gendarmerie.
- Engager une vaste réflexion sur le renseignement en
France et notamment la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI) et les SDIG (Information générale) créées sous le quinquennat et qui ont mis fin aux Renseignements généraux
(RG).
- Supprimer les peines plancher, appliquées depuis 2007 aux
récidivistes et étendues en 2011 aux auteurs de certains délits de violences aggravées.
- Les peines prononcées "seront
toutes effectivement prononcées", y compris par le biais d'alternatives à
l'incarcération (bracelet électronique par ex.) pour les courtes peines. Son équipe avait prévenu avant sa victoire qu'il n'y aurait pas de loi d'amnistie, ni pour les détenus ni pour les délits
routiers.
- Doubler le nombre de Centres Educatifs Fermés pour
mineurs délinquants
- Accorder plus de moyens aux établissements de placement
éducatif.
- Faire une circulaire sur la lutte contre les "délits de
faciès" lors des contrôles d'identité.
- Réformer le statut pénal du chef de l'Etat, qui lui donne
actuellement une immunité pendant son mandat.
- Réformer le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM)
pour qu'il soit composé majoritairement de magistrats, puis rendre contraignant pour le gouvernement l'avis du CSM sur les nominations des magistrats du parquet.
- Supprimer la Cour
de Justice de
la République (CJR) qui juge les ministres.
- Modifier la loi sur les sources des journalistes.