Une honte ! L'Intersyndicale ne revendique par l'armement obligatoire : voici pourquoi
Publié le 27 Mai 2010
SÉCURITÉ
Police municipale : les syndicats en désaccord sur l’armement
Les organisations professionnelles des policiers municipaux, reçues le 27 mai au ministère de l'Intérieur, après la fusillade dans le Val-de-Marne qui a coûté la vie à une de leurs collègues, ont affiché leur désunion sur la nécessité d'un armement obligatoire.
Sensible, la question de l’armement des policiers municipaux, largement relayée après la fusillade mortelle du 20 mai, a donné lieu à de vifs échanges entre syndicats, lors de la réunion organisée le 27 mai par le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux.
Trois d’entre eux – SNPM (CFTC), FO et FA-FPT – se sont prononcés en faveur d’un « armement systématique » des agents de police municipale, tandis que les trois autres (Interco-CFDT, UNSA et CGT) s’y sont opposés.
Pour les premiers, le drame de l’A7 justifie à lui seul un tel équipement. Les agents sont de plus en plus exposés à la violence. Il est indispensable qu’ils soient équipés d’une arme de
4ème catégorie, arme à feu, pour assurer leur protection, a réaffirmé Dominique Martin, président du SNPM, le plus virulent sur ce sujet.
Un argument contesté par Jean-Claude Lenay, secrétaire national Interco-CFDT, pour lequel ce sont les missions qui dictent l’armement et non le contraire.
De son côté, le ministre a rappelé qu’en l’état actuel du droit, les décisions d’armer une police municipale et de déterminer le type d’armement relèvent exclusivement du maire, réfutant implicitement les demandes de réglementation. L’armement a également été évoqué en raison de la parution, le matin même, du décret autorisant de nouveau les maires à équiper leurs policiers municipaux en pistolets à impulsion électrique de type « Taser ». Un texte qui n’a pas soulevé l’enthousiasme des syndicats, qui n’en étaient pas demandeurs.
Mieux coordonner police nationale, municipale et gendarmerie
Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs annoncé le lancement d’un « travail d’inventaire et d’analyse » confié à l’Inspection générale de l’administration. Deux mesures
ont d’ores et déjà été annoncées visant à améliorer les relations entre les polices municipales et les forces de l’Etat, police et gendarmerie nationale.
Premier chantier, déjà évoqué en 2009 : « la convention de coordination type, encadrant les relations entre les différentes forces de sécurité intérieure, sera renforcée pour améliorer les
synergies ».
De même, en réponse à plusieurs sollicitations syndicales, « dans un souci de meilleure coordination opérationnelle, cette convention comportera un volet consacré à l’échange d’informations et
aux transmissions radios ».
Le volet social, que Brice Hortefeux souhaite voir aboutir rapidement, fera l’objet d’une nouvelle réunion, vendredi 28 mai, entre les syndicats, le président de l’Association des maires de France et le directeur général des collectivités locales du ministère de l’Intérieur.
Le sujet est difficile : les syndicats ont appelé de longue date à une série de manifestations décentralisées le 1er juin prochain pour dénoncer l’absence de volet social dans les propositions gouvernementales, qui leur ont été soumises en début d’année.
CONCLUSION :
L'INTERSYNDICALE SI ELLE TENTE DE RECUPERER LE DRAME DE VILLIERS SUR MARNE
POUR SA MANIFESTATION
ELLE EST INCAPABLE DE DEFENDRE LES POLICIERS MUNICIPAUX
DE TERRAIN QUI RECLAMENT L'ARMEMENT OBLIGATOIRE
...
NE SOUTENONS PAS L'INTERSYNDICALE
ET TOURNONS NOUS VERS LES SYNDICATS PROFESSIONNELS